Jour de jeûne
Avant-fête de l’Exaltation de la sainte Croix ; Dédicace de la basilique de la Résurrection à Jérusalem (335) ; saint hiéromartyr Corneille le Centurion (I) ; saint hiéromartyr Cyprien, évêque de Carthage (258) ; saint Émilien, évêque de Valence (IV) ; saint Lidoire, évêque de Tours (371) ; saints martyrs Cronide, Léonce et Sérapion (vers 237) ; saints martyrs Séleuchos de Galatie et Straton de Bithynie (III) ; saints martyrs Macrobe et Gordien (320) ; saint hiéromartyr Julien, prêtre (IV) ; saints martyrs Élie, Zotique, Lucien et Valérien (320) ; saint Pierre d’Atroa (IX) ; sainte Khétévan, reine de Géorgie (1624) ; St Hiérothée le Jeune, du monastère d’Iviron ; saints néo-martyrs de Russie : Étienne (Kostogryz), Alexandre (Aksenov), prêtres et Nicolas (Vasioukovitch), diacre (1937).
LA DÉDICACE DE LA BASILIQUE DE LA RÉSURRECTION À JÉRUSALEM
Comme sainte Hélène venait de découvrir le saint Sépulcre ainsi que les instruments de la Passion [14 sept.], saint Constantin le Grand — qui désirait rendre grâce à Dieu de l’heureuse conclusion du Concile de Nicée — ordonna à l’évêque de Jérusalem, saint Macaire [16 août], d’élever sans retard et aux frais de l’État, sur les lieux de la Rédemption du monde, un édifice qui serait le plus splendide possible. Après avoir isolé le Saint-Sépulcre de la colline dans laquelle il avait été creusé, on orna richement la grotte, qui devait être recouverte, par la suite, d’un édifice en rotonde : l’Anastasis. On construisit ensuite, séparée du Tombeau par un atrium avec portiques et colonnades, une vaste basilique à cinq nefs, nommée le Martyrion1, décorée somptueusement de colonnes de marbres, de mosaïques et de plafonds dorés2, dans laquelle était conservée la relique de la sainte Croix3. Entre l’Anastasis et le Martyrion, au sud-ouest, se dressait le rocher du Golgotha, sur lequel on avait planté une croix que l’on vénérait en accédant à la plate-forme par un escalier à rampe d’argent.
Lorsque, au bout de dix ans de travaux (325-335), l’église fut achevée, l’empereur envoya un représentant au Concile, réuni à Tyr, pour inviter tous les évêques qui s’y trouvaient à se rendre à Jérusalem, afin de procéder à la consécration. La dédicace de la basilique eut lieu à l’occasion du trentième anniversaire du règne de saint Constantin, le 13 septembre 335, au milieu de somptueuses manifestations et de grandes réjouissances populaires. Par la suite, on institua la commémoration annuelle de cet événement dans tout l’Empire, pour remplacer la fête païenne de Jupiter Capitolin. Ce temple élevé à la gloire de la Résurrection du Sauveur était si beau, ce lieu si vénérable, qu’il devint le symbole de la victoire du christianisme et le modèle de toute église. Comme le terme grec pour désigner la consécration d’une église signifie littéralement « renouvellement » (enkainia), les saints Pères ont profité de cette célébration pour célébrer, dans l’office de ce jour, le renouvellement de toute la création sensible, accompli par la résurrection du Christ.
TROPAIRES DU JOUR
Tropaire de la dédicace, ton 4
Comme tu as orné de splendeur * le céleste firmament, * sur terre aussi tu pares de beauté * la sainte demeure de ta gloire, Seigneur. * Pour les siècles des siècles affermis-la * et par les prières de la Mère de Dieu * agrée les incessantes supplications * qu’en ce temple nous faisons monter jusqu’à toi, * Seigneur, notre vie et l’universelle résurrection.
Tropaire de l’avant-fête de l’Exaltation de la Croix, ton 2
Nous Te présentons, Seigneur, en manière d’intercession, la vivifiante Croix que, dans Ta bonté, Tu nous as accordée, indignes que nous sommes. Sauve, nos gouvernants et Ta Cité qui Te supplient, par Ta Mère, ô seul Ami des hommes
Kondakion de la dédicace, ton 4
L’Église s’est montrée comme un ciel aux mille feux * illuminant l’ensemble des croyants; * nous y chantons: Seigneur, affermis ce temple saint.
ÉPITRE DU JOUR
2 Cor. VII, 10-16
La tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Et voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous ! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition ! Vous avez montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire. Si donc je vous ai écrit, ce n’était ni à cause de celui qui a fait l’injure, ni à cause de celui qui l’a reçue ; c’était afin que votre empressement pour nous fût manifesté parmi vous devant Dieu. C’est pourquoi nous avons été consolés. Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l’esprit a été tranquillisé par vous tous. Et si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n’en ai point eu de confusion ; mais, comme nous vous avons toujours parlé selon la vérité, ce dont nous nous sommes glorifiés auprès de Tite s’est trouvé être aussi la vérité. Il éprouve pour vous un redoublement d’affection, au souvenir de votre obéissance à tous, et de l’accueil que vous lui avez fait avec crainte et tremblement. Je me réjouis de pouvoir en toutes choses me confier en vous.
Hébr. III, 1-4 (Dédicace)
C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle à celui qui l’a établi, comme le fut Moïse dans toute sa maison. Car il a été jugé digne d’une gloire d’autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d’honneur que la maison même. Chaque maison est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc II, 18-22
Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Ils vinrent dire à Jésus : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? Jésus leur répondit: Les amis de l’époux peuvent-ils jeûner pendant que l’époux est avec eux ? Aussi longtemps qu’ils ont avec eux l’époux, ils ne peuvent jeûner. Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront en ce jour-là. Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit ; autrement, la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux, et la déchirure serait pire. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin fait rompre les outres, et le vin et les outres sont perdus ; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Matth. XVI, 13-18 (Dédicace)
Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme? Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis? Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.