13 septembre (ancien calendrier) / 26 septembre (nouveau)

Avant-fête de l’Exaltation de la sainte Croix ; Dédicace de la basilique de la Résurrection à Jérusalem (335) ; saint hiéromartyr Corneille le Centurion (I) ; saint hiéromartyr Cyprien, évêque de Carthage (258) ; saint Émilien, évêque de Valence (IV) ; saint Lidoire, évêque de Tours (371) ; saints martyrs Cronide, Léonce et Sérapion (vers 237) ; saints martyrs Séleuchos de Galatie et Straton de Bithynie (III) ; saints martyrs Macrobe et Gordien (320) ; saint hiéromartyr Julien, prêtre (IV) ; saints martyrs Élie, Zotique, Lucien et Valérien (320) ; saint Pierre d’Atroa (IX) ; sainte Khétévan, reine de Géorgie (1624) ; St Hiérothée le Jeune, du monastère d’Iviron ; saints néo-martyrs de Russie : Étienne (Kostogryz), Alexandre (Aksenov), prêtres et Nicolas (Vasioukovitch), diacre (1937).

LA DÉDICACE DE LA BASILIQUE DE LA RÉSURRECTION À JÉRUSALEM

13 septembre (ancien calendrier) / 26 septembre (nouveau)
Dédicace de la basilique de la Résurrection à Jérusalem (335)

Comme sainte Hélène venait de découvrir le saint Sépulcre ainsi que les instruments de la Passion [14 sept.], saint Constantin le Grand — qui désirait rendre grâce à Dieu de l’heureuse conclusion du Concile de Nicée — ordonna à l’évêque de Jérusalem, saint Macaire [16 août], d’élever sans retard et aux frais de l’État, sur les lieux de la Rédemption du monde, un édifice qui serait le plus splendide possible. Après avoir isolé le Saint-Sépulcre de la colline dans laquelle il avait été creusé, on orna richement la grotte, qui devait être recouverte, par la suite, d’un édifice en rotonde : l’Anastasis. On construisit ensuite, séparée du Tombeau par un atrium avec portiques et colonnades, une vaste basilique à cinq nefs, nommée le Martyrion1, décorée somptueusement de colonnes de marbres, de mosaïques et de plafonds dorés2, dans laquelle était conservée la relique de la sainte Croix3. Entre l’Anastasis et le Martyrion, au sud-ouest, se dressait le rocher du Golgotha, sur lequel on avait planté une croix que l’on vénérait en accédant à la plate-forme par un escalier à rampe d’argent.

Lorsque, au bout de dix ans de travaux (325-335), l’église fut achevée, l’empereur envoya un représentant au Concile, réuni à Tyr, pour inviter tous les évêques qui s’y trouvaient à se rendre à Jérusalem, afin de procéder à la consécration. La dédicace de la basilique eut lieu à l’occasion du trentième anniversaire du règne de saint Constantin, le 13 septembre 335, au milieu de somptueuses manifestations et de grandes réjouissances populaires. Par la suite, on institua la commémoration annuelle de cet événement dans tout l’Empire, pour remplacer la fête païenne de Jupiter Capitolin. Ce temple élevé à la gloire de la Résurrection du Sauveur était si beau, ce lieu si vénérable, qu’il devint le symbole de la victoire du christianisme et le modèle de toute église. Comme le terme grec pour désigner la consécration d’une église signifie littéralement « renouvellement » (enkainia), les saints Pères ont profité de cette célébration pour célébrer, dans l’office de ce jour, le renouvellement de toute la création sensible, accompli par la résurrection du Christ.

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES DU JOUR

Tropaire de la dédicace, ton 4

Comme tu as orné de splendeur * le céleste firmament, * sur terre aussi tu pares de beauté * la sainte demeure de ta gloire, Seigneur. * Pour les siècles des siècles affermis-la * et par les prières de la Mère de Dieu * agrée les incessantes supplications * qu’en ce temple nous faisons monter jusqu’à toi, * Seigneur, notre vie et l’universelle résurrection.

Tropaire de l’avant-fête de l’Exaltation de la Croix, ton 2

Nous Te présentons, Seigneur, en manière d’intercession, la vivifiante Croix que, dans Ta bonté, Tu nous as accordée, indignes que nous sommes. Sauve, nos gouvernants et Ta Cité qui Te supplient, par Ta Mère, ô seul Ami des hommes

Kondakion de la dédicace, ton 4

L’Église s’est montrée comme un ciel aux mille feux * illuminant l’ensemble des croyants; * nous y chantons: Seigneur, affermis ce temple saint.

ÉPITRE DU JOUR

Gal. I, 1-10, 20, II, 5

Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus Christ et Dieu le Père, qui l’a ressuscité des morts, et tous les frères qui sont avec moi, aux Églises de la Galatie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père, à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. Non pas qu’il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Évangile de Christ. Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. Dans ce que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point. J’allai ensuite dans les contrées de la Syrie et de la Cilicie. Or, j’étais inconnu de visage aux Églises de Judée qui sont en Christ ; seulement, elles avaient entendu dire : Celui qui autrefois nous persécutait annonce maintenant la foi qu’il s’efforçait alors de détruire. Et elles glorifiaient Dieu à mon sujet. Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite avec moi ; et ce fut d’après une révélation que j’y montai. Je leur exposai l’Évangile que je prêche parmi les païens, je l’exposai en particulier à ceux qui sont les plus considérés, afin de ne pas courir ou avoir couru en vain. Mais Tite, qui était avec moi, et qui était Grec, ne fut pas même contraint de se faire circoncire. Et cela, à cause des faux frères qui s’étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus Christ, avec l’intention de nous asservir. Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l’Évangile fût maintenue parmi vous.

Gal. II, 6-10 (pour le vendredi)

Ceux qui sont les plus considérés-quels qu’ils aient été jadis, cela ne m’importe pas: Dieu ne fait point acception de personnes, -ceux qui sont les plus considérés ne m’imposèrent rien. Au contraire, vR qui a fait de Pierre l’apôtre des circoncis a aussi fait de moi l’apôtre des païens, et ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis. Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j’ai bien eu soin de faire.

ÉVANGILE DU JOUR

Mc V, 1-20

Ils arrivèrent à l’autre bord de la mer, dans le pays des Gadaréniens. Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d’un esprit impur. Cet homme avait sa demeure dans les sépulcres, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne. Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. Il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres. Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui, et s’écria d’une voix forte: Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très Haut? Je t’en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas. Car Jésus lui disait: Sors de cet homme, esprit impur! Et, il lui demanda: Quel est ton nom? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs. Et il le priait instamment de ne pas les envoyer hors du pays. Il y avait là, vers la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient. Et les démons le prièrent, disant: Envoie-nous dans ces pourceaux, afin que nous entrions en eux. Il le leur permit. Et les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer: il y en avait environ deux mille, et ils se noyèrent dans la mer. Ceux qui les faisaient paître s’enfuirent, et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. Les gens allèrent voir ce qui était arrivé. Ils vinrent auprès de Jésus, et ils virent le démoniaque, celui qui avait eu la légion, assis, vêtu, et dans son bon sens; et ils furent saisis de frayeur. Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et aux pourceaux. Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque lui demanda la permission de rester avec lui. Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit: Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a eu pitié de toi. Il s’en alla, et se mit à publier dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous furent dans l’étonnement.

Mc V, 22-24, 35, VI, I (pour le vendredi)

Alors vint un des chefs de la synagogue, nommé Jaïrus, qui, l’ayant aperçu, se jeta à ses pieds, et lui adressa cette instante prière : Ma petite fille est à l’extrémité, viens, impose-lui les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. Jésus s’en alla avec lui. Et une grande foule le suivait et le pressait. Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent: Ta fille est morte; pourquoi importuner davantage le maître? Mais Jésus, sans tenir compte de ces paroles, dit au chef de la synagogue: Ne crains pas, crois seulement. Et il ne permit à personne de l’accompagner, si ce n’est à Pierre, à Jacques, et à Jean, frère de Jacques. Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, où Jésus vit une foule bruyante et des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris. Il entra, et leur dit: Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui. Alors, ayant fait sortir tout le monde, il prit avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’avaient accompagné, et il entra là où était l’enfant. Il la saisit par la main, et lui dit: Talitha koumi, ce qui signifie: Jeune fille, lève-toi, je te le dis. Aussitôt la jeune fille se leva, et se mit à marcher; car elle avait douze ans. Et ils furent dans un grand étonnement. Jésus leur adressa de fortes recommandations, pour que personne ne sût la chose; et il dit qu’on donnât à manger à la jeune fille. Jésus partit de là, et se rendit dans sa patrie. Ses disciples le suivirent.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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