Jour de jeûne
Après-fête de l’Exaltation de la Croix ; Saintes martyres Pistis (Foi), Elpis (Espérance), Agapée (Charité) et leur mère Sophie (vers 137) ; martyre Théodotie (vers 230) et Agathoclée ; 156 martyrs de Palestine, dont les évêques Peleus et Nil, Zénon le prêtre, Patermuthios et Élie (310) ; saint Flocel, enfant martyr à Autun (IIIème s.) ; saint Lubin, évêque de Chartres (vers 556) ; saint Urfold, ermite breton (VIème s.) ; saint Rouin, abbé de Beaulieu en Argonne (VIIème s.) ; saint Lambert, évêque de Tongres et martyr (708) ; saint Joachim, patriarche d’Alexandrie (1567) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Paul (Moïsseev), Théodose (Sobolev), Nicodème (Chtchapkov) et Séraphim (Koulakov), moines (1918) ; Irène (Florov), moniale (1931), Jean (Korotkov) (1941); Alexandra (Khvorostianikov), moniale (1943).
SAINTES MARTYRE SOPHIE ET SES TROIS FILLES : FOI, CHARITÉ ET ESPÉRANCE
Sainte Sophie était une veuve chrétienne et vivait à Rome avec ses trois filles : Foi, âgée de douze ans, Espérance et Charité, âgées toutes deux de dix ans, qu’elle éleva dans la piété. Menées au martyre pour le Christ, les jeunes filles, brillant « de la beauté de la piété », comme il est dit dans leur office, préparées par la prière et les injonctions de leur mère, confessèrent avec courage leur foi devant l’empereur et ne cédèrent point malgré les terribles tortures qu’elles endurèrent. Jetées sur des grilles chauffées à rouge, fixées sur une roue et battues, à tel point que leur corps couverts de blessures partaient en morceaux. Mais, malgré de telles tortures, elles restèrent en vie, et, finalement, elles furent décapitées. Sainte Sophie ressentait intérieurement les souffrances de chacune de ses filles, tourmentée dans son instinct maternel pour tout ce qu’elles avaient subies. Le poids de ses souffrances était encore augmenté par le calme qu’elle devait affecter extérieurement pour encourager ses enfants martyrs. Il lui eût été plus facile de recevoir la palme du martyre avec ses filles, mais le bourreau la laissa en liberté, voulant la faire encore plus souffrir par la perte de ses enfants. Il l’autorisa néanmoins à recueillir les dépouilles des martyres afin de les enterrer. Sainte Sophie après être « restée trois jours auprès des tombes de ses filles dans la prière », décéda sur place.
Jusqu’à la révolution française, les reliques des saintes martyres se trouvaient en Alsace, dans l’église de l’abbaye d’Eschau, où l’évêque Rémi les avait apportées de Rome en 777. En 1792, les reliques disparurent. En 1938, deux nouveaux fragments des reliques furent apportés de Rome à Eschau, où l’on peut les vénérer jusqu’à présent.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaires des saintes martyres, ton 5
Telle un olivier qui porté du fruit, vénérable martyre Sophie, tu as poussé dans les parvis du Seigneur et par de nobles combats, tu as offert au Christ ton fruit le plus doux, les trois filles issues de ton sein, Foi, Espérance et Charité; avec elles intercède en faveur de nous tous.
Tropaire de l’Exaltation de la Croix, ton 1
Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.
Kondakion des saintes martyres, ton 1
Foi, Espérance et Charité, se sont montrées comme les rameaux sacrés de la vénérable Sophie, et ont confondu par la grâce la folle sagesse des païens. Ayant souffert, elles remportèrent la victoire, obtenant du Christ, le Seigneur de l’univers, l’incorruptible couronne des cieux.
Kondakion de l’Exaltation de la Croix, ton 4
Toi qui T’es volontairement élevé sur la Croix, ô Christ Dieu, accorde Tes miséricordes au nouveau peuple qui porte Ton Nom. Réjouis les chrétiens orthodoxes par Ta Puissance et donne-leur la victoire sur les ennemis, ayant pour secours Ton arme de paix et trophée invincible.
ÉPITRE DU JOUR
Gal. III, 15-22
Frères (je parle à la manière des hommes), une disposition en bonne forme, bien que faite par un homme, n’est annulée par personne, et personne n’y ajoute. Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit: et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule: et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ. Voici ce que j’entends: une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cents trente ans plus tard. Car si l’héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse; or, c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce. Pourquoi donc la loi? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite; elle a été promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur. Or, le médiateur n’est pas médiateur d’un seul, tandis que Dieu est un seul. La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu? Loin de là! S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus Christ à ceux qui croient.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc VI, 7-13 Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs. Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n’est un bâton; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture; de chausser des sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques. Puis il leur dit: Dans quelque maison que vous entriez, restez-y jusqu’à ce que vous partiez de ce lieu. Et, s’il y a quelque part des gens qui ne vous reçoivent ni ne vous écoutent, retirez-vous de là, et secouez la poussière de vos pieds, afin que cela leur serve de témoignage. Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient.