12è dimanche après la Pentecôte
Après-Fête de la Dormition de la Très-Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie ; saints Flore et Laure, martyrs en Illyrie (IIème s.) ; saints Hermas, Sérapion et Polyène, martyrs à Rome ; saints Émilien, évêque, Hilarion, Denis et Hermippe, martyrs (vers 300) ; saint Firmin, évêque de Metz (IVème s.) ; saint Éone, évêque d’Arles (504) ; saint Rustique, évêque de Cahors, martyr (VIème s.) ; saint Macaire de Pélécète (850) ; saint Jean V (674) et saint Georges Ier (683), patriarches de Constantinople ; saint Jean de Ryla, ascète en Bulgarie (946) ; saint Arsène de Paros (1877) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Grégoire Bronnikov, prêtre et martyrs Eusèbe Dmitrev et Michel Eregosky (1937).
SAINTS MARTYRS FLORE ET LAURE[1]
Saint Flore et son frère jumeau Laure vécurent sous le règne d’Hadrien (117-138). Ils exerçaient la profession de tailleurs de pierre, qu’ils avaient apprise à Byzance des saints Patrocle et Maxime. Recevant aussi de leurs maîtres les semences de la piété, ils mettaient leur art au service de Dieu, et quand ils taillaient les pierres pour leur donner forme et grâce, ils avaient conscience qu’ils travaillaient en fait sur leur âme, pour la dégrossir de ses passions et la faire resplendir de la ressemblance divine par les saintes vertus. Lorsque leurs maîtres, Patrocle et Maxime, eurent subi le martyre, ils quittèrent Byzance et allèrent s’installer dans la ville d’Ulpiana dans la province d’Illyrie . Arrivés là, ils demandèrent au gouverneur Lykôn l’autorisation d’exploiter des carrières et d’en extraire des pierres aptes à être sculptées. Ayant acquis une bonne réputation par leur travail, ils furent convoqués par Licinius, fils de l’impératrice, qui leur confia une importante somme d’argent pour construire un temple en l’honneur des idoles, dont il avait lui-même tracé les plans. Les saints feignirent d’accepter la proposition, mais ils distribuèrent aussitôt l’argent aux pauvres. Passant leurs nuits en prière, ils travaillaient durant le jour à la construction du temple, aidés par un ange envoyé par Dieu et par un prêtre des idoles, Mérentios (ou Alexandre), dont le fils, blessé à l’œil par un fragment de pierre, avait été guéri par les saints. Le travail put ainsi être rapidement achevé et les statues des dieux furent installées à l’intérieur du temple. Les saints rassemblèrent alors de nuit les pauvres qui avaient profité de leurs bienfaits et, tous ensemble, ils attachèrent des cordes aux statues et les renversèrent. Puis, ayant purifié le temple, ils le transformèrent en une église du Christ. Dès qu’il apprit cette nouvelle, Licinius, emporté de colère, donna l’ordre d’allumer une grande fournaise et d’y faire brûler vifs les pauvres qui avaient été complices de Flore et de Laure. Quant à ces derniers, il les fit attacher aux roues d’un char et ordonna de les fustiger sans merci. Devant l’endurance des saints, les dix soldats qui les suppliciaient se convertirent et furent exécutés. Licinius envoya ensuite les deux saints au gouverneur Lykôn qui les fit jeter dans un puits profond, où les saints martyrs remirent leur âme valeureuse au Christ, rendant grâce à Dieu et priant pour tous les chrétiens. Après la persécution, leurs corps furent découverts incorrompus et dégageant un céleste parfum. Ils guérirent de sa cécité le neveu du gouverneur d’alors, et accomplirent ensuite bien d’autres miracles.
[1] Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche, ton 3
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande Miséricorde.
Tropaire de la Dormition, ton 1
Dans l’enfantement, Tu as gardé la virginité; dans Ta dormition, Tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. Tu as été transférée à la Vie, étant Mère de la Vie, et par Tes prières, Tu délivres nos âmes de la mort.
Tropaire des saints martyrs Flore et Laure, ton 4
Tous les fidèles, nous chantons votre louange, frères saints et resplendissants de beauté, Flore bienheureux et Laure très-digne d’honneur, qui devant tous avez confessé la divine Trinité; vous qui pour elle avez lutté jusqu’au sang et reçu la brillante couronne sur vos fronts, priez le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
Kondakion du dimanche, ton 3
Aujourd’hui, ô Miséricordieux, Tu es ressuscité du Tombeau et Tu nous ramènes des portes de la mort. Aujourd’hui, Adam exulte, Ève se réjouit. Tous ensemble, prophètes et patriarches, ne cessent de chanter la force divine de Ta puissance !
Kondakion des saints martyrs Flore et Laure, ton 8
En témoins de la foi et victorieux athlètes du Christ l’univers en ce jour vénère Flore et Laure: puissions-nous recevoir grâce et miséricorde par leur intercession, afin d’éviter les épreuves, le malheur et toute peine qui nous menace au jour du jugement.
Kondakion de la Dormition, ton 2
Tombeau et mort n’ont pu retenir la Mère de Dieu, toujours vigilante dans ses intercessions, espérance inébranlable dans sa protection, car étant la Mère de la Vie, Il l’a transférée à la Vie, Celui qui demeura dans Son sein toujours virginal.
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. XV,1-11
Je vous rappelle l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton ; car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Ainsi donc, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et c’est ce que vous avez cru.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XIX, 16-26 Et voici, un homme s’approcha, et dit à Jésus : Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? Il lui répondit: Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels? lui dit-il. Et Jésus répondit: Tu ne tueras point; tu ne commettras point d’adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et: tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le jeune homme lui dit: J’ai observé toutes ces choses; que me manque-t-il encore? Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples: Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent: Qui peut donc être sauvé? Jésus les regarda, et leur dit: Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.