Carême de la Nativité
Saint Abdias, prophète (IXème s. av. J.-C.) ; saint Barlaam, martyr à Antioche (vers 304) ; saints Séverin, Exupère et Félicien, martyrs à Vienne (170) ; saint Héliodore, martyr en Pamphylie (273) ; saint Cydroine, martyr (IIIème s.) ; saints Barlaam, moine, et Joasaph, prince des Indes, et Avenir le roi, son père (IVème s.) ; saint Azas d’Isaurie, thaumaturge, martyr avec ses compagnons, 150 soldats (vers 304) ; Saint Théodemir, abbé (585) ; saint Eudes, premier abbé de Monestier, en Auvergne (v. 720) ; saint Houadon évêque de Saint-Pol-de-Léon (VIIème s.) ; saint Hilarion le Géorgien, thaumaturge (875) ; saint Barlaam, abbé des Grottes de Kiev (1065) ; saint Philarète, métropolite de Moscou (1867) ; saint Porphyre le Kavsokalybite (1991) ; saints néo-martyrs de Russie : Jean Vichnevsky, prêtre (1920), Porphyre, évêque de Simferopol, Joasaph, évêque de Tchistopol, Serge (Makhaïev), Michel (Dmitrev), Alexandre (Michoutine), Jean (Malinovsky), Constantin (Mihaïlovsky), Alexandre (Serebrov), Ignace (Tesline), Jean (Piramidine), Syméon (Krivocheïev), Jean (Florovsky), Jacques (Briliantov), Dimitri (Koukline), Jacques (Peredery), prêtres, Joasaph (Krymzine), Gennade (Rebeza), Pierre (Mamontov), Gérasime (Soukhov), Michel (Kvanine), moines, Valentin (Kornienko), Pierre (Antonov), Léonide (Salkov) et Timothée (Koutcherov) (1937).
LE SAINT PROPHÈTE ABDIAS
On ne connaît pas l’origine précise du saint prophète Abdias, dont la prophétie, la plus courte des Douze Petits Prophètes, contient des menaces contre l’orgueilleuse Édom et l’annonce de la proximité du Jour du Seigneur, où les Nations seront châtiées dans le feu et Israël brillera de la lumière de Dieu, du haut de la montagne mystique de Sion. Selon certains, Abdias serait l’économe du roi Achab qui, lorsque Jézabel massacra les prophètes du Seigneur, cacha cent d’entre eux dans des cavernes, cinquante par cinquante, et les approvisionna de pain et d’eau (2 Rois 18 héb.). Envoyé par le roi à la recherche de fourrage pour le bétail affamé à cause de la sécheresse qu’Élie avait déclenchée, il rencontra le grand prophète, qui lui commanda d’aller annoncer au roi sa visite. Par la suite, Abdias abandonna son service auprès du roi et devint disciple d’Élie. C’est alors qu’il aurait rédigé sa prophétie.
SAINT BARLAAM d’ANTIOCHE
Saint Barlaam était un vieillard sage et prudent, mais plein d’ardeur pour la piété. Il vivait à Antioche, probablement au temps des grandes persécutions de Dioclétien et Maximien Galère. Livré au gouverneur de la ville, il confessa le Christ et refusa de sacrifier aux idoles. Après avoir été soumis à la flagellation, il fut tourmenté avec des ongles de fer. Quelques jours plus tard, on le fit sortir de prison pour le soumettre à de nouveaux supplices. Suspendu à une potence, on l’étira jusqu’à lui déboîter les os. Devant la constance inébranlable du martyr, le gouverneur imagina une épreuve encore inusitée : il lui fit étendre la main au-dessus d’un autel idolâtre en tenant un charbon ardent sur lequel on avait déposé de l’encens, de sorte que, contraint par la douleur de le verser sur l’autel, il semblât avoir sacrifié volontairement. Mais l’amour du Christ était plus brûlant dans le cœur de Barlaam que tous les brasiers de ce monde. Bien que dévoré par la souffrance et voyant sa chair se consumer, le saint martyr maintint fermement sa main au-dessus de l’autel impie sans y verser l’encens. Devenu lui-même à la fois sacrificateur, autel et sacrifice, il s’offrit en holocauste au seul Dieu éternel, élevant vers lui, à la place d’encens, l’âcre odeur de sa chair brûlée. Sa main calcinée finit par tomber à terre, alors saint Barlaam rendit son âme à Dieu.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du saint martyr Barlaam, ton 4
Ton martyr Barlaam, Seigneur, par son combat, a reçu de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Avec Ta force, il a terrassé les tyrans et brisé même l’audace impuissante des démons. Par ses supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Philarète, ton 4
Ayant acquis la grâce de l’Esprit Saint, ô hiérarque Philarète, tu prêchas la vérité et la justice aux hommes grâce à ton esprit illuminé ; tu manifestas la paix et la miséricorde à ceux qui souffraient et tu gardas le troupeau de Russie, comme un maître de foi et un gardien vigilant, par le bâton de la droiture. Aussi, ayant de la liberté auprès du Christ Dieu, prie-Le d’accorder l’affermissement à l’Église et à nos âmes le salut.
Tropaire de saint Porphyre le Kavsokalyvite, ton 8
Habitacle de la lumière divine et réceptacle des dons de l’Esprit, splendeur des presbytres, véritable étalon des moines, ô sage Porphyre, resplendissant du don des miracles et du discernement, notre Père vénérable, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
Kondakion du saint martyr Barlaam, ton 4
Tu fus admiré par la puissance de ton holocauste, tu t’es offert comme un encens agréable en sacrifice au Christ, et tu as reçu la couronne d’honneur, Barlaam, prie toujours pour nous, toi qui as souffert.
Kondakion de saint Philarète, ton 2
Comme un véritable imitateur de saint Serge, tu aimas la vertu depuis ta jeunesse, ô Philarète bienheureux en Dieu. Comme un pasteur juste et un confesseur immaculé, tu subis les outrages et les insultes des athées après ton saint trépas ; mais Dieu t’a glorifié par des signes et des miracles et t’a manifesté comme protecteur de notre Église.
Kondakion de saint Porphyre le Kavsokalyvite, ton 8
Toi qui depuis l’enfance t’es voué à l’amour du Christ, en cultivant la joie du renoncement aux plaisirs éphémères, tu t’es approprié la règle athonite, et tout en te dévêtant de l’ancienne tunique de peau, tu te fis habitacle de la Sainte-Trinité, priant sans cesse, Père vénérable, pour notre salut.
ÉPITRE DU JOUR
1 Thess. II, 20-III, 8
Oui, vous êtes notre gloire et notre joie. C’est pourquoi, impatients que nous étions, et nous décidant à rester seuls à Athènes, nous envoyâmes Timothée, notre frère, ministre de Dieu dans l’Évangile de Christ, pour vous affermir et vous exhorter au sujet de votre foi, afin que personne ne fût ébranlé au milieu des tribulations présentes ; car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela. Et lorsque nous étions auprès de vous, nous vous annoncions d’avance que nous serions exposés à des tribulations, comme cela est arrivé, et comme vous le savez. Ainsi, dans mon impatience, j’envoyai m’informer de votre foi, dans la crainte que le tentateur ne vous eût tentés, et que nous n’eussions travaillé en vain. Mais Timothée, récemment arrivé ici de chez vous, nous a donné de bonnes nouvelles de votre foi et de votre charité, et nous a dit que vous avez toujours de nous un bon souvenir, désirant nous voir comme nous désirons aussi vous voir. En conséquence, Frères, au milieu de toutes nos calamités et de nos tribulations, nous avons été consolés à votre sujet, à cause de votre foi. Car maintenant nous vivons, puisque vous demeurez fermes dans le Seigneur.
Lc XVII, 20-25
Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit: Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point: Il est ici, ou: Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. Et il dit aux disciples: Des jours viendront où vous désirerez voir l’un des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez point. On vous dira: Il est ici, il est là. N’y allez pas, ne courez pas après. Car, comme l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel à l’autre, ainsi sera le Fils de l’homme en son jour. Mais il faut auparavant qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération.