Début du Carême de la Dormition
Procession du Bois de la Sainte, Vénérable et Vivifiante Croix. Les sept frères Maccabées : saints Abime, Antonin, Gourias, Eléazar, Eusébon, Akhim et Marcel avec leur mère sainte Salomé et leur précepteur le vieillard saint Eléazar, martyrs (166 av. J.-C.) ; saints Léonce, Attius, Alexandre, Cyriaque et leurs cinq compagnons, martyrs à Pergé en Pamphylie (IVème s.) ; saint Exupère, premier évêque de Bayeux (IVème s.) ; saint Sévère, prêtre évangélisateur dans les Hautes-Pyrénées (vers 502) ; saint Arcade, évêque de Bourges (549) ; saint Jonat, abbé à Marchiennes (690) ; saint hiéromartyr Démètre Pavsky, prêtre (1937).
PROCESSION DE LA SAINTE CROIX
En ce jour, on avait coutume à Constantinople, de sortir la relique de la précieuse Croix du palais impérial et de la porter à Sainte-Sophie, escortée par une foule de prêtres et de diacres qui l’encensaient sur le parcours. On s’arrêtait d’abord au petit baptistère, où l’on célébrait l’office de la sanctification des eaux, puis on déposait la Croix sur l’autel de Sainte-Sophie. De la Grande Église, on faisait, les jours suivants, le tour de la ville, quartier par quartier, jusqu’à la veille de la fête de la Dormition (14 août), afin de purifier l’air et de protéger les habitants de la capitale des épidémies qui se répandaient plus facilement en ces jours de chaleur. Après avoir ainsi procuré la santé et le réconfort à tous ceux qui la vénéraient avec foi, la sainte Croix était alors ramenée au palais.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la Croix, ton 1
Sauve ton peuple, Seigneur, et bénis ton héritage, accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis et sauvegarde par ta Croix les nations qui t’appartiennent.
Tropaire des saints frères Maccabées, ton 1
Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; guéris toutes nos douleurs, Seigneur ami des hommes, nous t’en prions.
Kondakion des saints frères Maccabées, ton 2
Colonnes de la divine Sagesse au nombre de sept, chandelier aux sept branches de la lumière de Dieu, très-sages Maccabées, avant la lettre sublimes Martyrs, avec ses Témoins priez le Dieu de ‘l’univers pour le salut de qui vous chante en ce jour.
Kondakion de la Croix, ton 4
Toi qui souffris librement d’être exalté sur la Croix, au nouveau peuple appelé de ton nom accorde ta bienveillance, ô Christ notre Dieu, donne force à tes fidèles serviteurs, les protégeant de toute adversité: que ton alliance leur soit une arme de paix, un invincible trophée!
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. III, 18-23
Que nul ne s’abuse lui-même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines. Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes ; car tout est à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. Tout est à vous ; et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu.
I Cor. 1, 18-24 (Procession de la Croix)
La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage? Où est le scribe? Où est le disputeur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XIII, 36-43
Alors il renvoya la foule, et entra dans la maison. Ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent : Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ. Il répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité : et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Jn. XIX, 6-11,13-20,25-28,30-35 (Procession de la Croix)
En ce temps-là, les grands prêtres et les anciens du peuple complotèrent contre Jésus pour le faire périr. Ils se rendirent auprès de Pilate, disant : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve point de crime en lui. Les Juifs lui répondirent: Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus: D’où es-tu? Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit: Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher? Jésus répondit: Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s’assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. C’était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs: Voici votre roi. Mais ils s’écrièrent: Ôte, ôte, crucifie-le! Pilate leur dit: Crucifierai-je votre roi? Les principaux sacrificateurs répondirent: Nous n’avons de roi que César. Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l’emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C’est là qu’il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate fit une inscription, qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue: Jésus de Nazareth, roi des Juifs. Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville: elle était en hébreu, en grec et en latin. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit. C’était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l’autre qui avait été crucifié avec lui. S’étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau. Celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai.
Bénédiction des Eaux :
Hébr. II, 11-18
Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée. Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés. Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham. En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés.
Jn V, 1-4
Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau ; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l’eau ; et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie.