Saints anargyres et thaumaturges Côme et Damien et leur mère sainte Théodote (IIIème s.) ; saint Bénigne de Dijon, apôtre de la Bourgogne (178) ; saint Austremoine, premier évêque de Clermont (vers 300) ; saints hiéromartyrs Jean, évêque, et Jacques, prêtre, qui ont souffert en Perse (vers 345) ; saintes martyres Cyrienne et Julienne de Cicilie (305-311) ; saint Marcel, évêque de Paris (IVème s.) ; saint Vigor, évêque de Bayeux (538) ; saint martyr Herménégilde le Goth (586) ; saint Lézin, évêque d’Anger (VIème s.) ; saints martyrs Césaire, Dacios, Sabinien, Aggripa, Sabbas, Adrien et Thomas (VIIème s.) ; saint Génès, évêque de Lyon (678) ; saint Césaire, évêque de Clermont (VIIème s.) ; saint David, ascète dans l’île d’Eubée (1589) ; saints néo-martyrs de Russie : Alexandre (Smirnov) et Théodore (Remizov), prêtres (1918), Alexandre (Chalaya) et Démètre (Ovetchkine), prêtres, Elisabeth (Samovsky) (1937), Pierre (Ignatov) (1941).
SAINTS ANARGYRES ET THAUMATURGES CÔME ET DAMIEN
Frères selon la chair, saint Côme et saint Damien étaient originaires de la province d’Asie (région d’Éphèse). Leur père, un noble païen, embrassa la foi chrétienne quelque temps après leur naissance, mais sa mort prématurée laissa les deux enfants aux seuls soins de leur pieuse mère, Théodote. Chrétienne depuis son enfance, celle-ci s’appliqua à élever ses deux fils dans la piété, s’efforçant de les inciter à imiter ses vertus. Côme et Damien furent instruits dans les diverses sciences du temps, toutefois ils abandonnèrent bientôt ces vaines connaissances pour s’adonner à l’art médical. À l’image des apôtres que le Christ envoya en mission (Mt 10), ils reçurent le pouvoir de chasser les esprits impurs et de guérir toutes sortes de maladies, sans autre remède que la prière. Ayant reçu gratuitement la grâce du Saint-Esprit, ces nouveaux apôtres soignaient sans distinction les riches comme les pauvres, les étrangers comme leurs proches, sans jamais demander quoi que ce soit en contrepartie. Leur charité était telle, qu’ils prodiguaient également leurs bienfaits aux animaux. Bien que versés dans la science médicale, ils n’utilisaient en guise de remède, de bistouri ou d’emplâtre que le Nom vivifiant du Christ, joignant à la guérison la prédication de l’Évangile du Salut, si bien que c’était le Christ-Médecin lui-même qui continuait en eux son œuvre et guérissait les âmes et les corps. On accourait de tous les horizons vers leur demeure, et chacun y trouvait guérison et réconfort à la mesure de sa foi.
Saint Damien, le plus jeune des deux frères, s’endormit le premier en paix, suivi quelque temps plus tard par son frère Côme. Par la suite, des multitudes de chrétiens ne cessèrent d’affluer vers l’église qui avait été bâtie à l’emplacement de leur tombeau, au lieu-dit Féréman. Pour les malades qu’on amenait là et qu’on laissait séjourner plusieurs jours dans l’église au milieu des prières et des supplications, les précieuses reliques et l’icône des saints devenaient source abondante de guérison ou bien réconfort pour supporter avec patience et espérance la maladie que Dieu avait permise pour le salut de son âme.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints anargyres, ton 8
Saints anargyres et thaumaturges Côme et Damien, prenez soin de nos infirmités. Gratuitement vous avez reçu, gratuitement donnez-nous.
Kondakion des saints anargyres, ton 2
Ayant reçu la grâce des guérisons, déployez la santé sur ceux qui en ont besoin, illustres médecins thaumaturges, renversez aussi par votre visite l’audace des ennemis, guérissant le monde par vos miracles.
ÉPITRE DU JOUR
2 Cor. III, 12-18
Étant donné ce que nous espérons, nous usons d’une grande liberté, et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d’Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager. Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c’est en Christ qu’il disparaît. Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs ; mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.
1Co XII,27-XIII,8 (Sts Cosme et Damien)
Frères, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périra jamais.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc VI, 1-10
Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat ? Jésus leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu’il ne soit permis qu’aux sacrificateurs de les manger ? Et il leur dit : Le Fils de l’homme est maître même du sabbat. Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu’il enseignait. Il s’y trouvait un homme dont la main droite était sèche. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat : c’était afin d’avoir sujet de l’accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout. Et Jésus leur dit : Je vous demande s’il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer. Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l’homme : Étends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie.
Matth X,1,5-8 (Saints Côme et Damien)
Jésus, ayant appelé ses douze disciples, leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes : n’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.