Après-fête de l’Ascension
Saint Nicéphore, archevêque de Constantinople, confesseur (828) ; saint Pothin, évêque de Lyon, avec saints Sanctus, diacre, Vétius, Epagathus, Maturus, Ponticus, Biblis, Attale, Alexandre et sainte Blandine, martyrs à Lyon (177) ; saint Majan, évêque (vers 610) ; saint Algise, moine, évangélisateur de la Picardie (670) ; saint Jean le nouveau de Suceava en Moldavie, mégalomartyr (1330-1340).
SAINT HIÉROMARTYR POTHIN, ÉVÊQUE DE LYON
Originaire d’Asie Mineure, saint Pothin avait reçu le ministère de l’Église de Lyon qu’il gouverna en paix pendant de longues années, en la confirmant dans les traditions apostoliques. Il était âgé de plus de quatre-vingt-dix ans lorsque la persécution de Marc Aurèle frappa la métropole de l’Église des Gaules. Malgré son âge et son extrême faiblesse, il fut arrêté avec les autres chrétiens de la ville et porté au tribunal par les soldats, accompagné par des cris variés de la foule. Sous l’action du Saint-Esprit et dans son désir ardent du martyre, il trouva les forces d’un jeune athlète pour confesser sa foi. Comme le gouverneur lui demandait qui était le Dieu des chrétiens, il répondit : « Si tu en es digne, tu le connaîtras ». Il fut alors emmené et traîné sans pitié. On l’outrageait de toutes manières : ceux qui étaient proches le frappaient des mains et des pieds, et ceux qui étaient loin lançaient sur lui tout ce qu’ils trouvaient à portée de main. Il respirait à peine quand il fut jeté en prison et enfermé dans un cachot si étroit qu’on ne pouvait s’y tenir debout ; c’est là qu’après deux jours, il remit son âme au Seigneur. Les autres saints martyrs furent gardés en prison pour être donnés en spectacle à la foule avide de sang, et livrés aux bêtes dans l’amphithéâtre, à l’occasion des fêtes impériales des Trois Gaules.
Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la fête, ton 4
Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.
Tropaire des saints martyrs de Lyon, ton 1
Les saints martyrs de Lyon ont combattu le bon combat pour la seule gloire du Maître de l’Univers. Ils ont repoussé les pièges du monde et méprisé la gloire terrestre: c’est pourquoi ils ont reçu la couronne d’immortalité. Par leurs prières, ô Ami des hommes, accorde-nous la guérison de nos infirmités spirituelles et corporelles.
Tropaire de saint Nicéphore, ton 4
La justice de tes œuvres a fait de toi * une règle de foi pour ton troupeau, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance; * c’est pourquoi tu as obtenu l’exaltation par ton humilité * et la richesse par ta pauvreté. * Nicéphore, pontife sacré, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.
Kondakion de saint Nicéphore, ton 4
Nicéphore, toi qui depuis le ciel as reçu * de Dieu la couronne de victoire en ce jour, * sauve les fidèles te vénérant comme Pontife et Docteur.
Kondakion ton 8
O saints martyrs de Lyon, comme des luminaires divins, vous éclairez toute la création par l’éclat de votre martyre. Vous guérissez les maux des fidèles, vous dissipez les ténèbres de l’ignorance et vous intercédez sans cesse pour le salut de nos âmes.
Kondakion de la fête, ton 6
Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.
ÉPÎTRE DU JOUR
Actes XX, 7-12
Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s’entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu’à minuit. Il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. Or, un jeune homme nommé Eutychus, qui était assis sur la fenêtre, s’endormit profondément pendant le long discours de Paul ; entraîné par le sommeil, il tomba du troisième étage en bas, et il fut relevé mort. Mais Paul, étant descendu, se pencha sur lui et le prit dans ses bras, en disant : Ne vous troublez pas, car son âme est en lui. Quand il fut remonté, il rompit le pain et mangea, et il parla longtemps encore jusqu’au jour. Après quoi il partit. Le jeune homme fut ramené vivant, et ce fut le sujet d’une grande consolation.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn XIV, 10-21
Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces œuvres. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.