Invention des reliques de saint Athanase le Grand, archevêque d’Alexandrie (373) ; saints martyrs Exupère, son épouse sainte Zoé et leurs fils saints Cyriaque et Théodule, martyrs en Pamphilie (IIème s.) ; saint Germain, évêque évangélisateur, martyr en Normandie (480) ; saint Walbert (ou Gaubert), abbé à Luxeuil (vers 665) ; Saint Boris roi bulgare, égal aux apôtres, apôtre de la Bulgarie, au baptême Michel (907) ; transfert des reliques des saints princes Boris et Gleb, au baptême Romain et David (1072 et 1115) ; saint Athanase, patriarche de Constantinople, thaumaturge de Loubensk (1654).
SAINTS MARTYRS EXUPÈRE ET ZOÉ

D’origine phrygienne, ces saints martyrs étaient au service d’un riche païen du nom de Catalle, établi à Attalia en Pamphylie, sous le règne d’Hadrien (124). Un jour, Cyriaque et Théodule, ne supportant pas de rester plus longtemps esclaves d’idolâtres qui adoraient les faux dieux — eux qui avaient été rendus libres par le sang de notre Seigneur Jésus-Christ — suggérèrent à leurs parents de prendre la fuite. Leur mère Zoé tenta d’abord de les exhorter à la patience, puis elle fut elle-même convaincue et, s’encourageant mutuellement, ils se présentèrent ensemble devant leur maître. Ils déclarèrent à Catalle qu’il n’avait autorité que sur leurs corps, mais que leurs âmes appartenaient au seul Maître Jésus-Christ. Surpris d’une telle audace, Catalle les envoya rejoindre Exupère qui travaillait dans un lieu nommé Tritonion. Un peu plus tard, à l’occasion de la fête organisée pour la naissance de son fils, Catalle voulut obliger les quatre chrétiens à consommer des mets offerts aux idoles. Mais les deux valeureux enfants prirent ces nourritures infâmes et les jetèrent aux chiens. En apprenant cela Catalle les fit étendre sur un chevalet et ordonna qu’on leur déchirât les flancs avec des ongles de fer. Exupère et Zoé, contraints d’assister au supplice, encourageaient leurs fils à rester fermes jusqu’au terme du combat. Furieux, Catalle les fit fustiger et jeter tous ensemble dans une fournaise ardente. Le lendemain matin, on entendit des chants de psaumes s’élever du four, mais en l’ouvrant les païens ne trouvèrent à l’intérieur que les corps incorrompus des quatre martyrs tournés vers l’Orient, comme s’ils étaient endormis.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8
Au milieu de la fête, abreuve mon âme assoiffée des eaux de la piété, car, ô Sauveur, Tu as clamé à tous : Celui qui a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Source de notre vie, ô Christ Dieu, gloire à toi.
Tropaire de saint Athanase, ton 3
Comme le pilier de l’orthodoxie tu soutins l’Église par tes divins enseignements, pontife Athanase, car tu proclamas le Fils consubstantiel au Père, contre la doctrine d’Arius ; Père saint, prie le Christ notre Dieu de nous accorder grande miséricorde.
Kondakion de saint Athanase, ton2
Ayant planté l’enseignement de l’Orthodoxie, tu retranchas les ronces de l’erreur, multipliant la semence de la foi sous les rosées de l’Esprit ; c’est pourquoi nous te chantons, Athanase, Père saint.
Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4
Au milieu de la fête prescrite par la loi, Créateur et Maître de toutes choses, Tu as dit à ceux qui se tenaient auprès de toi : Venez puiser l’eau de l’immortalité. Aussi nous prosternons-nous devant toi et disons-nous avec foi : Accorde-nous ta compassion, ô Christ Dieu, car Tu es la source de notre vie.
ÉPITRE DU JOUR
Actes X, 34-43
Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. Il a envoyé la parole aux fils d’Israël, en leur annonçant la paix par Jésus Christ, qui est le Seigneur de tous. Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a prêché ; vous savez comment Dieu a oint du Saint Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui. Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois. Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu’il fut ressuscité des morts. Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.
He VII, 26 – VIII, 2 (S. Athanase)
Frères, il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, -car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité. Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn VIII, 12-20
Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Là-dessus, les pharisiens lui dirent: Tu rends témoignage de toi-même; ton témoignage n’est pas vrai. Jésus leur répondit: Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais; mais vous, vous ne savez d’où je viens ni où je vais. Vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne. Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul; mais le Père qui m’a envoyé est avec moi. Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai; je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi. Ils lui dirent donc: Où est ton Père? Jésus répondit: Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Jésus dit ces paroles, enseignant dans le temple, au lieu où était le trésor; et personne ne le saisit, parce que son heure n’était pas encore venue.
Matth. V, 14-19 (S. Athanase)
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.