12ème dimanche après la Pentecôte
Saint Mamas, martyr à Césarée de Cappadoce (275), son père Théodote et sa mère Rufine (IIIème s.) ; saint Jean le Jeûneur, patriarche de Constantinople (595) ; les 3628 martyrs de Nicomédie (IIIème-IVème s.) ; saint Juste, évêque de Lyon, mort au désert de Scété (390) ; saint Juste, évêque de Strasbourg (IVème s.) ; saints Antonin, Jean et Amalchius, martyrs à Pamiers (Vème s.) ; saint Elpidien, évêque de Lyon (Vème s.) ; saint Antoine de Lialores, martyr des Ariens (Vème s.) ; saint Syagrius, évêque d’Autun (599) ; saint Agricol, évêque d’Avignon (vers 700) ; saints Antoine (1073) et Théodose (1074) de la Laure des grottes de Kiev ; saints nouveaux martyrs de Russie : Barsanuphe, évêque de Kyrillov et avec lui Jean (Ivanov), prêtre, Séraphime (Soulimov), moniale et Anatole, Nicolas, Michel et Philippe (1918) ; Damascène, évêque de Starodoub et avec lui Euthyme (Goriatchev), Jean (Melnitchenko), Jean (Smolitchev), Vladimir (Morinsky), Victor (Basov), Théodote (Chatokhine), Pierre (Novoselsky), Étienne (Yarochevitch), prêtres (1937) ; Germain, évêque de Viaznikov, Étienne (Ermoline), prêtre et Paul (Elkine) (1937).
VIE DU SAINT MARTYR MAMAS
Saint Mamas était originaire de Gangres en Paphlagonie (Asie-Mineure). Ses parents, Théodote et Rufine étaient de fidèles chrétiens et des confesseurs de la foi. Ils furent capturés par les païens et emprisonnés, car ils refusaient de renier le Christ. C’est dans le cachot même que Mamas vit le jour en 260. Or ses deux parents trouvèrent la mort en prison, et le petit orphelin fut adopté par une pieuse femme du nom d’Ammiane. Comme en balbutiant il appelait souvent sa mère adoptive, on le surnomma Mamas. Parvenu à l’âge de quinze ans, Mamas fut à son tour capturé par les troupes impériales pour avoir refusé de sacrifier aux idoles, conformément aux saintes prescriptions que lui avait laissées Ammiane avant de mourir, et pour avoir entraîné ses compagnons à suivre son vaillant exemple. Il fut d’abord livré à Démocrite, le gouverneur de Césarée de Cappadoce, puis il comparut devant l’empereur Aurélien lui-même. Le tyran essaya d’abord de convaincre le jeune et fragile garçon par des paroles doucereuses et flatteuses; mais il trouva l’âme de Mamas plus solide que le diamant et plus brûlante de zèle divin que la fournaise la plus ardente. Aurélien se prit alors de colère de voir ainsi un enfant lui tenir tête, à lui le souverain de la plus grande partie du monde. Il le livra à de cruelles tortures: fouets, coups, bastonnades. Pensant que la souffrance avait vaincu Marnas, il lui dit: «Dis seulement que tu as sacrifié aux idoles et cela suffit pour que je te libère».
Mamas répondit: «Ni du coeur, ni même des lèvres, je ne renierai le Christ mon Sauveur, ô Empereur: je te remercie au contraire de me permettre par ces supplices d’aimer davantage et de m’unir au Christ mon Roi, qui a souffert pour mon salut». On lui brûla ensuite tout le corps avec des torches allumées, on lui frappa les membres à coups de pierres, puis on le jeta à la mer après lui avoir attaché une lourde boule de plomb au cou. Mais il fut miraculeusement délivré par un Ange de Dieu, qui le transporta sur une haute montagne surplombant la ville de Césarée. Il vécut là, en glorifiant Dieu par la prière ininterrompue, en compagnie de bêtes sauvages qui lui offraient leur lait en nourriture. Quelque temps plus tard, fortifié par un signe divin, il descendit de lui-même se livrer à Alexandre, le nouveau gouverneur de Cappadoce. Il fut soumis à de nouvelles tortures, qui n’eurent pour seul effet que de montrer avec plus d’éclat la présence de la grâce de Dieu dans son âme et dans son corps. On le jeta dans une fournaise ardente, où il resta, tel les trois enfants hébreux dans la fournaise de Babylone, à chanter la gloire de Dieu, protégé de la morsure des flammes par une rosée divine. Finalement, les soldats lui percèrent les entrailles avec une fourche, et Mamas trouva la force de sortir de la ville avant de rendre son âme à Dieu. On entendit une vois venue d’en haut qui appelait le Saint à venir se reposer de ses labeurs dans les demeures éternelles.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche, ton 3
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande Miséricorde.
Tropaire du saint martyr Mamas, ton 4
Ton martyr, Seigneur, Mamas, par son combat, a reçu de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Avec Ta force, il a renversé les tyrans et brisé même l’audace impuissante des démons. Par ses supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
Tropaire du saint hiérarque Jean le jeûneur, ton 4
La vérité de tes œuvres, ô Père Jean, t’a rendu pour ton troupeau règle de foi, modèle de douceur, maître de tempérance. Aussi as-tu obtenu, par ton humilité, l’exaltation, par ta pauvreté, la richesse. Prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
Kondakion du saint martyr Mamas, ton 3
Saint Mammas, avec la houlette que Dieu t’a donnée, mène ton peuple vers les pâturages vivifiants; quant aux fauves invisibles et cruels, écrase-les sous les pieds des fidèles te chantant, car au milieu des malheurs nous menaçant, c’est toi, saint Martyr, que nous avons comme fervent défenseur.
Kondakion du dimanche, ton 3
Aujourd’hui, ô Miséricordieux, Tu es ressuscité du Tombeau et Tu nous ramènes des portes de la mort. Aujourd’hui, Adam exulte, Ève se réjouit. Tous ensemble, prophètes et patriarches, ne cessent de chanter la force divine de Ta puissance !
ÉPÎTRE DU JOUR
1 Cor. XV,1-11
Je vous rappelle l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton ; car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Ainsi donc, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et c’est ce que vous avez cru.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XIX, 16-26
Et voici, un homme s’approcha, et dit à Jésus : Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? Il lui répondit: Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels? lui dit-il. Et Jésus répondit: Tu ne tueras point; tu ne commettras point d’adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et: tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le jeune homme lui dit: J’ai observé toutes ces choses; que me manque-t-il encore? Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples: Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent: Qui peut donc être sauvé? Jésus les regarda, et leur dit: Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.