Après-fête de l’Ascension
Jour de jeûne
Saint Basilisque, évêque de Comanes, martyr à Amasée dans le Pont (vers 312) ; commémoration du second Concile Œcuménique de Constantinople (381) ; sainte Julie, martyre en Corse (Vème s.); sainte Hélène, vierge à Auxerre (Vème s.) ; saint Ausone, évêque d’Angoulême (IVème ou Vème s.); sainte Quitterie, princesse martyre (Vème s.) ; saint Romain, abbé à Druyes (vers 560) ; saints Boetien et Albeu, ermites dans la région de Laon (VIIème s.) ; saint Loup, évêque de Limoges (632); saint Jean-Wladimir, prince de Serbie, martyr et thaumaturge (1015) ; saint Jacques de Borovitchi, thaumaturge de Novgorod (1540).
SAINT BASILISQUE
Neveu de saint Théodore Tiron [17 fév.], saint Basilisque fut soumis à la torture avec saints Eutrope et Cléonique, à Amasée ; mais, à son grand dépit, il ne put jouir avec eux de la gloire du martyre et fut renvoyé en prison après leur exécution. Alors qu’il pleurait et se lamentait dans son cachot, le Christ lui apparut, pour lui assurer qu’Il avait inscrit aussi son nom dans son Royaume, et qu’il ne serait en rien inférieur à ses compagnons, puis Il lui recommanda d’aller faire ses adieux à sa famille. Au lever du jour, Basilisque vit que les portes de la prison étaient ouvertes et il se rendit, accompagné de ses gardes, à son village natal, Choumiala. Il dit adieu à sa mère et à sa parenté, les exhorta à rester fidèles au Christ et à prier pour qu’il soit affermi dans sa confession. Il était de retour à la prison d’Amasée au moment où le nouveau gouverneur, Agrippa, homme terrible et cruel, assumant sa charge, avait réuni les notables de la cité pour un banquet. Comme on lui avait parlé de saint Basilisque, il ordonna de le transférer à Comane (Pont), avec les autres captifs chrétiens, pour y être jugés. Tiré violemment de prison, le saint fut chargé de lourdes chaînes, on lui cloua des sandales de fer aux pieds et, tout le long du chemin, les treize soldats qui l’escortaient le fustigèrent, de sorte que la route était arrosée de son sang. Ayant fait halte au village de Dacozara, ils attachèrent Basilisque, les mains derrière le dos, à un platane desséché depuis de longues années, tandis qu’ils prenaient leur repas chez la maîtresse du village, Troïanée. À la prière du saint, un tremblement de terre se produisit, avec un grand vacarme, qui jeta à terre la foule des badauds rassemblés là. Lorsqu’ils se relevèrent, ils constatèrent avec stupeur que l’arbre avait reverdi et qu’une source d’eau pure coulait aux pieds du bienheureux.
À cette vue, Troïanée crut au Christ avec toute sa maison et le saint, ayant délivré des possédés et guéri des malades, convertit non seulement un grand nombre d’habitants du lieu, mais encore les soldats de son escorte. Désormais pleins de respect pour leur captif, ils le déchargèrent de ses liens et reprirent leur route. En tout lieu, saint Basilisque accomplissait miracles et conversions, refusant de prendre toute nourriture, rassasié qu’il était par la prière et par la présence en lui de la grâce du Christ.
Parvenus à Comane, ils y trouvèrent Agrippa, qui ordonna de conduire sans retard le martyr au temple d’Apollon pour y sacrifier. Les soldats de la garnison locale le frappèrent en se moquant de sa foi en un Dieu invisible. Le saint, rempli d’une mâle assurance, leur répliqua que si Dieu ne peut être vu selon sa nature, Il se manifeste cependant spirituellement, selon l’énergie de sa grâce, autant qu’il est possible à l’intelligence humaine de le saisir, et Il accomplit beaucoup de merveilles par l’intermédiaire de ceux qu’Il a jugés dignes de le recevoir. Présenté au magistrat dans le temple et sommé de sacrifier, il répondit qu’il offrait en tout temps un sacrifice de louange à Dieu. Agrippa lui demanda quel était le nom de ce Dieu. Il répondit : « Mon Dieu est inexprimable, insaisissable, indescriptible, invisible, et les noms qui lui sont donnés par l’Écriture sont : Père, Tout-Puissant, Seigneur et Dieu, Roi suprême et Seigneur des armées, Sauveur et Miséricordieux, Compatissant, Longanime et Riche en pitié. Voilà le Dieu à qui j’offre un sacrifice de louange ! » Le gouverneur irrité reprit : « Sacrifie au nom du dieu que tu veux, mais sacrifie, et finissons-en. » Étendant les mains vers le ciel Basilisque éleva une prière ardente à Dieu pour la destruction des idoles, et aussitôt un feu descendit du ciel, incendia le temple et réduisit en poussière la statue d’Apollon. Le gouverneur sortit précipitamment du bâtiment en flamme et toute la ville fut troublée par cet événement. Revenu à lui et grinçant des dents de rage, Agrippa fit sortir du temple le saint, qui avait été miraculeusement protégé des flammes, et l’accusa de magie. Basilisque répondit qu’il ne s’agissait pas d’artifices magiques, mais de la puissance de Dieu qui avait accompli tout cela pour prouver que les dieux des païens ne sont que néant et illusion. Constatant la fermeté inébranlable du martyr, le magistrat prononça la sentence de mort. Basilisque fut emmené hors de la ville, en un lieu dit Dioscore, où il fut décapité. Un chrétien racheta son corps aux bourreaux et construisit une église à Comane, où il l’inhuma dignement. C’est dans cette église que, le 13 septembre 407, saint Jean Chrysostome, emmené pour son dernier exil, eut une vision de saint Basilisque, qui le réconforta et lui promit qu’ils seraient réunis le lendemain. Effectivement, le lendemain, après avoir revêtu des vêtements blancs et avoir reçu la sainte Communion, le saint hiérarque remit là son âme à Dieu.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la fête, ton 4
Tu t’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, réjouissant Tes disciples par la promesse de l’Esprit Saint, et les affermissant par Ta bénédiction, car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.
Tropaire du saint hiéromartyr Basilisque, ton 5
Comme don royal et victime sacrée, au Roi des siècles et divin Maître des combats dans le martyre courageusement tu t’es offert, illustre Basilisque très-digne d’acclamations qui, renversant l’erreur des multiples divinités, te signalas comme soldat du vrai Dieu, le Christ, auprès duquel à présent tu intercèdes pour nos âmes et leur salut.
Tropaire de saint Jean-Vladimir, ton 4
La Croix lumineuse qui t’es apparue du ciel, tu l’as prêchée à tous admirablement, illuminant tous les peuples, ô glorieux Vladimir, orné de la pourpre de ton sang, tu as été rendu digne des honneurs incorruptibles, te tenant devant la Sainte Trinité ; aussi prie avec confiance pour que nous soyons sauvés.
Kondakion du saint hiéromartyr Basilisque, ton 4
Illustre Basilisque, ayant reçu, pour ton généreux témoignage, ta part du céleste royaume, en vérité, sauve ceux, qui te chantent avec amour: Réjouis-toi, saint joyau des martyrs.
Kondakion de saint Jean-Vladimir, ton 8
Comme un trésor très précieux et une source épanchant des flots purifiant les habitants de la terre des maladies, ton corps sacré nous a été accordé, accordant la guérison des différentes maladies et la grâce divine à ceux qui accourent à lui, aussi nous t’acclamons : réjouis-toi prince Vladimir !
Kondakion de la fête, ton 6
Ayant accompli Ton dessein de Salut pour nous, et uni ce qui est sur terre à ce qui est aux cieux, Tu T’es élevé dans la gloire, ô Christ notre Dieu, sans nullement T’éloigner, mais en demeurant inséparable et clamant à ceux qui T’aiment : Je suis avec vous et personne ne prévaudra contre vous.
ÉPITRE DU JOUR
Actes XXIII, 1-11
Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit : Hommes frères, c’est en toute bonne conscience que je me suis conduit jusqu’à ce jour devant Dieu… Le souverain sacrificateur Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. Alors Paul lui dit : Dieu te frappera, muraille blanchie ! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu’on me frappe ! Ceux qui étaient près de lui dirent : Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu ! Et Paul dit : Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur ; car il est écrit : Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. Paul, sachant qu’une partie de l’assemblée était composée de sadducéens et l’autre de pharisiens, s’écria dans le sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien ; c’est à cause de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. Quand il eut dit cela, il s’éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l’assemblée se divisa. Car les sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection, et qu’il n’existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses. Il y eut une grande clameur, et quelques scribes du parti des pharisiens, s’étant levés, engagèrent un vif débat, et dirent : Nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé. Comme la discorde allait croissant, le tribun craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces gens, fit descendre les soldats pour l’enlever du milieu d’eux et le conduire à la forteresse. La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit : Prends courage ; car, de même que tu as rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn XVI, 15-23
Tout ce que le Père a est à moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais au Père. Là-dessus, quelques-uns de ses disciples dirent entre eux: Que signifie ce qu’il nous dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez? et: Parce que je vais au Père? Ils disaient donc: Que signifie ce qu’il dit: Encore un peu de temps? Nous ne savons de quoi il parle. Jésus, connut qu’ils voulaient l’interroger, leur dit: Vous vous questionnez les uns les autres sur ce que j’ai dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.