22 mai (ancien calendrier)/4 juin (nouveau)

PENTECÔTE

Saint Basilisque, évêque de Comanes, martyr à Amasée dans le Pont (vers 312) ; commémoration du second Concile Œcuménique de Constantinople (381) ; sainte Julie, martyre en Corse (Vème s.); sainte Hélène, vierge à Auxerre (Vème s.) ; saint Ausone, évêque d’Angoulême (IVème ou Vème s.); sainte Quitterie, princesse martyre (Vème s.) ; saint Romain, abbé à Druyes (vers 560) ; saints Boetien et Albeu, ermites dans la région de Laon (VIIème s.) ; saint Loup, évêque de Limoges (632); saint Jean-Wladimir, prince de Serbie, martyr et thaumaturge (1015) ; saint Jacques de Borovitchi, thaumaturge de Novgorod (1540).

SAINT BASILISQUE

Neveu de saint Théodore Tiron [17 fév.], saint Basilisque fut soumis à la torture avec saints Eutrope et Cléonique, à Amasée ; mais, à son grand dépit, il ne put jouir avec eux de la gloire du martyre et fut renvoyé en prison après leur exécution. Alors qu’il pleurait et se lamentait dans son cachot, le Christ lui apparut, pour lui assurer qu’Il avait inscrit aussi son nom dans son Royaume, et qu’il ne serait en rien inférieur à ses compagnons, puis Il lui recommanda d’aller faire ses adieux à sa famille. Au lever du jour, Basilisque vit que les portes de la prison étaient ouvertes et il se rendit, accompagné de ses gardes, à son village natal, Choumiala. Il dit adieu à sa mère et à sa parenté, les exhorta à rester fidèles au Christ et à prier pour qu’il soit affermi dans sa confession. Il était de retour à la prison d’Amasée au moment où le nouveau gouverneur, Agrippa, homme terrible et cruel, assumant sa charge, avait réuni les notables de la cité pour un banquet. Comme on lui avait parlé de saint Basilisque, il ordonna de le transférer à Comane (Pont), avec les autres captifs chrétiens, pour y être jugés. Tiré violemment de prison, le saint fut chargé de lourdes chaînes, on lui cloua des sandales de fer aux pieds et, tout le long du chemin, les treize soldats qui l’escortaient le fustigèrent, de sorte que la route était arrosée de son sang. Ayant fait halte au village de Dacozara, ils attachèrent Basilisque, les mains derrière le dos, à un platane desséché depuis de longues années, tandis qu’ils prenaient leur repas chez la maîtresse du village, Troïanée. À la prière du saint, un tremblement de terre se produisit, avec un grand vacarme, qui jeta à terre la foule des badauds rassemblés là. Lorsqu’ils se relevèrent, ils constatèrent avec stupeur que l’arbre avait reverdi et qu’une source d’eau pure coulait aux pieds du bienheureux.

À cette vue, Troïanée crut au Christ avec toute sa maison et le saint, ayant délivré des possédés et guéri des malades, convertit non seulement un grand nombre d’habitants du lieu, mais encore les soldats de son escorte. Désormais pleins de respect pour leur captif, ils le déchargèrent de ses liens et reprirent leur route. En tout lieu, saint Basilisque accomplissait miracles et conversions, refusant de prendre toute nourriture, rassasié qu’il était par la prière et par la présence en lui de la grâce du Christ.

Parvenus à Comane, ils y trouvèrent Agrippa, qui ordonna de conduire sans retard le martyr au temple d’Apollon pour y sacrifier. Les soldats de la garnison locale le frappèrent en se moquant de sa foi en un Dieu invisible. Le saint, rempli d’une mâle assurance, leur répliqua que si Dieu ne peut être vu selon sa nature, Il se manifeste cependant spirituellement, selon l’énergie de sa grâce, autant qu’il est possible à l’intelligence humaine de le saisir, et Il accomplit beaucoup de merveilles par l’intermédiaire de ceux qu’Il a jugés dignes de le recevoir. Présenté au magistrat dans le temple et sommé de sacrifier, il répondit qu’il offrait en tout temps un sacrifice de louange à Dieu. Agrippa lui demanda quel était le nom de ce Dieu. Il répondit : « Mon Dieu est inexprimable, insaisissable, indescriptible, invisible, et les noms qui lui sont donnés par l’Écriture sont : Père, Tout-Puissant, Seigneur et Dieu, Roi suprême et Seigneur des armées, Sauveur et Miséricordieux, Compatissant, Longanime et Riche en pitié. Voilà le Dieu à qui j’offre un sacrifice de louange ! » Le gouverneur irrité reprit : « Sacrifie au nom du dieu que tu veux, mais sacrifie, et finissons-en. » Étendant les mains vers le ciel Basilisque éleva une prière ardente à Dieu pour la destruction des idoles, et aussitôt un feu descendit du ciel, incendia le temple et réduisit en poussière la statue d’Apollon. Le gouverneur sortit précipitamment du bâtiment en flamme et toute la ville fut troublée par cet événement. Revenu à lui et grinçant des dents de rage, Agrippa fit sortir du temple le saint, qui avait été miraculeusement protégé des flammes, et l’accusa de magie. Basilisque répondit qu’il ne s’agissait pas d’artifices magiques, mais de la puissance de Dieu qui avait accompli tout cela pour prouver que les dieux des païens ne sont que néant et illusion. Constatant la fermeté inébranlable du martyr, le magistrat prononça la sentence de mort. Basilisque fut emmené hors de la ville, en un lieu dit Dioscore, où il fut décapité. Un chrétien racheta son corps aux bourreaux et construisit une église à Comane, où il l’inhuma dignement. C’est dans cette église que, le 13 septembre 407, saint Jean Chrysostome, emmené pour son dernier exil, eut une vision de saint Basilisque, qui le réconforta et lui promit qu’ils seraient réunis le lendemain. Effectivement, le lendemain, après avoir revêtu des vêtements blancs et avoir reçu la sainte Communion, le saint hiérarque remit là son âme à Dieu.

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8

Au milieu de la fête, abreuve mon âme assoiffée des eaux de la piété, car, ô Sauveur, Tu as clamé à tous : Celui qui a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive.  Source de notre vie, ô Christ Dieu, gloire à toi.

Tropaire du saint hiéromartyr Basilisque, ton 5 

Comme don royal et victime sacrée, au Roi des siècles et divin Maître des combats dans le martyre courageusement tu t’es offert, illustre Basilisque très-digne d’acclamations qui, renversant l’erreur des multiples divinités, te signalas comme soldat du vrai Dieu, le Christ, auprès duquel à présent tu intercèdes pour nos âmes et leur salut.

Tropaire de saint Jean-Vladimir, ton 4

La Croix lumineuse qui t’es apparue du ciel, tu l’as prêchée à tous admirablement, illuminant tous les peuples, ô glorieux Vladimir, orné de la pourpre de ton sang, tu as été rendu digne des honneurs incorruptibles, te tenant devant la Sainte Trinité ; aussi prie avec confiance pour que nous soyons sauvés.

Kondakion du saint hiéromartyr Basilisique, ton 4 

Illustre Basilisque, ayant reçu, pour ton généreux témoignage, ta part du céleste royaume, en vérité, sauve ceux, qui te chantent avec amour: Réjouis-toi, saint joyau des martyrs.

Kondakion de saint Jean-Vladimir, ton 8

Comme un trésor très précieux et une source épanchant des flots purifiant les habitants de la terre des maladies, ton corps sacré nous a été accordé, accordant la guérison des différentes maladies et la grâce divine à ceux qui accourent à lui, aussi nous t’acclamons : réjouis-toi prince Vladimir !

Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4

Au milieu de la fête prescrite par la loi, Créateur et Maître de toutes choses, Tu as dit à ceux qui se tenaient auprès de toi :  Venez puiser l’eau de l’immortalité.  Aussi nous prosternons-nous devant toi et disons-nous avec foi : Accorde-nous ta compassion, ô Christ Dieu, car Tu es la source de notre vie.

ÉPÎTRE DU JOUR

Actes XII, 25 – XIII, 12

Barnabas et Saul, après s’être acquittés de leur message, s’en retournèrent de Jérusalem, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc. Il y avait dans l’Église d’Antioche des prophètes et des docteurs : Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’oeuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. Barnabas et Saul, envoyés par le Saint Esprit, descendirent à Séleucie, et de là ils s’embarquèrent pour l’île de Chypre. Arrivés à Salamine, ils annoncèrent la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient Jean pour aide. Ayant ensuite traversé toute l’île jusqu’à Paphos, ils trouvèrent un certain magicien, faux prophète juif, nommé Bar Jésus, qui était avec le proconsul Sergius Paulus, homme intelligent. Ce dernier fit appeler Barnabas et Saul, et manifesta le désir d’entendre la parole de Dieu. Mais Élymas, le magicien, -car c’est ce que signifie son nom, -leur faisait opposition, cherchant à détourner de la foi le proconsul. Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint Esprit, fixa les regards sur lui, et dit : Homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur ? Maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, tu seras aveugle, et pour un temps tu ne verras pas le soleil. Aussitôt l’obscurité et les ténèbres tombèrent sur lui, et il cherchait, en tâtonnant, des personnes pour le guider. Alors le proconsul, voyant ce qui était arrivé, crut, étant frappé de la doctrine du Seigneur.

ÉVANGILE DU JOUR

Jn VIII, 51-59

En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis: Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends-tu être? Jésus répondit: Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu, et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour: il l’a vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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