Sainte Thècle, égale aux apôtres, martyre (I) ; saint Coprès, moine en Palestine (530) ; saint Nicandre de Pskov (1581) ; saint Galaction de Vologda (1612) ; saint Vladislav de Serbie (1239) ; saints Étienne le premier couronné (moine Simon, 1224) David et Vladislav de Serbie ; saint Silouane l’Athonite (1938) ; saints néo-martyrs de Russie : Basile, diacre (1918), André et Paul, prêtres, Vital, moine, Basile, Serge et Spyridon (1937), Nicandre, prêtre (1939).
SAINTE THÈCLE, PROTOMARTYRE ET ÉGALE AUX APÔTRES
Issue d’une famille notable et aisée, sainte Thècle « apprit de St Paul la voie de la vérité », comme il est dit dans l’office du jour, et fut amenée à la foi dans le Christ par ce saint apôtre lorsqu’elle était âgée de dix-huit ans. Saint Pierre affermit Thècle dans la foi. « Ayant abandonné l’amour terrestre », s’étant « éprise de la pureté », elle décida de vivre dans la virginité et renonça à son fiancé, qui était un jeune homme renommé. Se consacrant à Dieu, elle se donna entièrement à la nouvelle foi, et accompagna le saint apôtre Paul. Lorsque le prince local emprisonna l’apôtre, Thècle fit don au gardien de son collier et d’autres objets en or, afin qu’il la laisse accéder à la cellule de Saint Paul. Saintt Jean Chrysostome dit à ce sujet : « Écoute, comment sainte Thècle, pour voir saint Paul, donna son or au gardien de prison. Et toi, tu ne veux pas donner un sou pour voir le Christ ! ». Par sa prédication du Christ, la sainte convertit au christianisme beaucoup de païens, raison pour laquelle elle fut appelée « égale aux apôtres ». Sur les instances de sa mère, elle souffrit beaucoup pour la foi de la part du gouverneur de la ville d’Iconium. À Antioche, Thècle fut livrée au feu, puis aux animaux sauvages, mais elle resta indemne. Saint Ambroise de Milan écrit à son sujet : « Que Thècle vous apprenne à vous offrir en sacrifice. Fuyant les liens du mariage, condamnée par la fureur de son fiancé, elle changea la nature même des bêtes féroces qui respectèrent sa virginité » (Des Vierges II). Saint Isaac le Syrien explique que lorsqu’un saint homme « s’approche des bêtes féroces, dès qu’elles le voient, leur nature sauvage s’adoucit, elles s’approchent de lui comme de leur maître, inclinant la tête, remuant leur queue, lui léchant les mains et les pieds. Car elles sentent, émanant de lui, le parfum qu’exhalait Adam avant la faute, lorsqu’elles se rassemblèrent devant lui dans le paradis et qu’il leur donna des noms » (Discours 20, traduction P. Placide Deseille, p. 159). Ayant sauvé son corps des désirs des païens débauchés, Ste Thècle s’éloigna dans les confins de la Séleucie d’Isaurie, où elle vécut dans le jeûne et la prière, accomplissant beaucoup de miracles et guérissant toutes maladies. C’est là que la sainte reposa dans le Seigneur. L’Église la glorifie comme la « gloire des femmes, l’initiatrice des souffrants, ouvrant à tous la voie du martyre ».
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de sainte Thècle, ton 4
Enseignée par la parole de Paul, vierge de Dieu Thècle et confirmée dans la foi par Pierre, par Dieu appelée au martyre, que parmi les femmes tu fus la première à éprouver ; tu entras dans les flammes comme dans un lieu florissant, et, alors que les fauves et les jeunes gens t’effrayaient, tu t’armas de la Croix : aussi, toi qui es digne de toute louange, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.
Tropaire de saint Étienne le premier couronné de Serbie, Simon dans le monachisme, ton 3
Tu as chéri, dès la jeunesse, le Seigneur et tenu droitement le sceptre du pouvoir; sur terre tu as mené vaillant combat, puis échangeas les biens terrestres pour ceux du ciel, par un don de notre divin Bienfaiteur; par amour de la vie monastique ayant reçu l’habit, tu t’endormis peu après et te conservas intact, à l’instar d’un dormant; intercède donc, nous t’en prions, auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve ceux qui vénèrent ta mémoire sacrée.
Tropaire de saint Silouane, ton 3
Pour proclamer l’amour du Christ tu t’es offert à l’univers, toi le plus suave des théologiens, notre père saint, tu as contemplé celui qui est doux et humble et tu as connu Son cœur. C’est pourquoi, très-bienheureux Silouane, éclairés par tes paroles venant de Dieu, nous glorifions tous l’Esprit qui t’a glorifié.
Kondakion de saint Étienne le premier couronné de Serbie, Simon dans le monachisme, ton 8
Par ta douceur et ta miséricorde, Père Simon, tu rendis prospère ta patrie; après ta mort, tes restes nous montrent un merveilleux aspect et tu accordes les guérisons aux fidèles s’approchant de toi; n’oublie pas ceux qui te prient, mais demande pour nos âmes la paix et la grâce du salut, afin que nous puissions te chanter: réjouis-toi, vénérable Père Simon.
Kondakion de saint Silouane, ton 2
Confesseur merveilleux de l’humilité et flamme brûlant d’amour pour les hommes dans l’Esprit Saint, Silouane aimé de Dieu, l’Église russe se réjouit de ton ascèse, tandis que les moines du Mont Athos et tout le peuple chrétien, pleins d’amour filial, se hâtent vers Dieu. Prie-le pour nous, toi qui comme les anges as vu Dieu, pour que nos âmes soient sauvées en imitant la flamme de ton amour.
Kondakion de sainte Thècle, ton 8
Tu as brillé par la splendeur de ta virginité, * de la couronne du martyre te voilà parée * et tu fus une apôtre glorieuse, nous le croyons; * en rosée tu changeas la fournaise de feu * et tu apaisas la fureur du taureau * par ta prière, vénérable Thècle, première au combat.
ÉPITRE DU JOUR
2 Cor. XII, 20 – XIII, 2
Car je crains de ne pas vous trouver, à mon arrivée, tels que je voudrais, et d’être moi-même trouvé par vous tel que vous ne voudriez pas. Je crains de trouver des querelles, de la jalousie, des animosités, des cabales, des médisances, des calomnies, de l’orgueil, des troubles. Je crains qu’à mon arrivée mon Dieu ne m’humilie de nouveau à votre sujet, et que je n’aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas repentis de l’impureté, de l’impudicité et des dissolutions auxquelles ils se sont livrés. Je vais chez vous pour la troisième fois. Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins. Lorsque j’étais présent pour la seconde fois, j’ai déjà dit, et aujourd’hui que je suis absent je dis encore d’avance à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres que, si je retourne chez vous, je n’userai d’aucun ménagement.
Ga V,22-VI,2 (St Silouane)
Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la mansuétude, la confiance dans les autres, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc IV, 24-34
Il leur dit encore : Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour vous. Car on donnera à celui qui a; mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Il dit encore: Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. Il dit encore: A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous? Il est semblable à un grain de sénevé, qui, lorsqu’on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre; mais, lorsqu’il a été semé, il monte, devient plus grand que tous les légumes, et pousse de grandes branches, en sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre. C’est par beaucoup de paraboles de ce genre qu’il leur annonçait la parole, selon qu’ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur parlait point sans parabole; mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples.
Matth. XI,27-30 (St Silouane)
Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.