Carême de la Nativité
Saint Sophonie, prophète (VIIème s. av. J.-C.) ; saint Théodore, archevêque d’Alexandrie, martyr (606) ; saint Théodule, moine à Edesse (vers 440) ; saint Jean l’Hésychaste, évêque de Colonie en Arménie (558) ; saint Euloque (VIIème s.), saint Anthème, évêque de Poitiers (VIIIème s.) ; sainte Attale, première abbesse de Saint-Étienne à Strasbourg (741) ; saint Sabbas de Zvenigorod (1407) ; saint Angélis de Chios, néo-martyr grec (1813) saint Georges de Cernica (Roumanie, 1806) ; saints nouveaux martyrs de Russie : André (Kosovsky), prêtre (1920) ; Nicolas (Erchov), prêtre (1937) ; Georges (Sedov), confesseur (1960).
LE SAINT PROPHÈTE SOPHONIE
Sophonie, fils de Kouchi de la tribu de Syméon, est le neuvième des Petits Prophètes. Il vécut à Jérusalem au début du règne du roi Josias (640-609 av. J.-C.), avant que ce dernier ne commence son œuvre de restauration religieuse du royaume de Juda. En effet, amputé d’une partie de son territoire à la suite de l’invasion assyrienne de Sennachérib (700) et profondément perturbé par les règnes impies de Manassé et d’Amon, le royaume de Juda vivait une période d’idolâtrie et d’impiété. Envoyé par Dieu, le prophète, dont le nom signifie « celui que le Seigneur protège » ou « le poste de veille du Seigneur », a proclamé la proximité du Jour du Seigneur, Jour terrible et redoutable de la colère de Dieu tournée contre les nations idolâtres et contre Jérusalem, si elle persistait à ne pas se repentir. Tous les impies seront exterminés par le feu de l’apparition de Dieu et, sur la montagne sainte, le reste d’Israël ― c’est-à-dire les humbles et les doux de cœur qui ont mis leur confiance dans le Nom du Seigneur ― seront restaurés et exulteront de joie avec tous ceux qui, venus des nations païennes, croiront au Christ et invoqueront le Nom de Dieu. Alors le Seigneur Dieu habitera dans la nouvelle Sion, dans l’Église, fille de Jérusalem. Il rassemblera les élus dans son amour et dans sa joie, et tous célébreront une fête éternelle.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
Tropaire du saint prophète, ton 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète Sophonie, * par ses prières, * nous t’en supplions, sauve nos âmes.
Tropaire de saint Sabbas de Zvenigorod, ton 8
Toi qui as poussé comme fleur dans le désert, dès la jeunesse tu désiras mener ta vie en toute pureté, à la suite de ton maître spirituel; guidé par ses enseignements, tu élevas ton esprit vers les choses du ciel et te montras plein de sagesse dans la direction de ton troupeau; c’est pourquoi le Christ a fait de toi un luminaire étincelant et de nombreux miracles t’a glorifié; Père Sabbas, intercède auprès de lui pour le salut de nos âmes.
Kondakion du saint prophète, ton 4
Prophète Sophonie, tu t’es montré * tout rayonnant des clartés de l’Esprit saint; * tu as annoncé la venue du Seigneur, * disant à la fille de Sion: * Réjouis-toi, Jérusalem, * car voici que ton Roi * s’avance vers toi pour te sauver.
Kondakion de saint Sabbas de Zvenigorod, ton 2
Brûlé par un ardent amour du Seigneur, tu secouas, dans la tempérance, les charnelles passions au point de devenir un luminaire sans déclin de la divine clarté, illuminant de tes miracles rayonnants tous ceux qui accourent, vénérable Père, vers la châsse de tes reliques sacrées.
ÉPITRE DU JOUR
I Tim. I, 1-7
Paul, apôtre de Jésus Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus Christ notre espérance, à Timothée, mon enfant légitime en la foi : que la grâce, la miséricorde et la paix, te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus Christ notre Seigneur ! Je te rappelle l’exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t’engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines, et de ne pas s’attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu’elles n’avancent l’œuvre de Dieu dans la foi. Le but du commandement, c’est une charité venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi sincère. Quelques-uns, s’étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours ; ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils affirment.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XX, 27-44
Quelques-uns des sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, s’approchèrent, Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit: Si le frère de quelqu’un meurt, ayant une femme sans avoir d’enfants, son frère épousera la femme, et suscitera une postérité à son frère. Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans enfants. Le second et le troisième épousèrent la veuve; il en fut de même des sept, qui moururent sans laisser d’enfants. Enfin, la femme mourut aussi. À la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle donc la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme. Jésus leur répondit : Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris ; mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. Car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection. Que les morts ressuscitent, c’est ce que Moïse a fait connaître quand, à propos du buisson, il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. Or, Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui tous sont vivants. Quelques-uns des scribes, prenant la parole, dirent : Maître, tu as bien parlé. Et ils n’osaient plus lui faire aucune question. Jésus leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David ? David lui-même dit dans le livre des Psaumes : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. David donc l’appelle Seigneur ; comment est-il son fils ?