Jour de jeûne
Saint Jacques, fils de Zébédée, apôtre, martyr (44) ; saint Maxime, martyr à Ephèse (vers 251); saint Donat, évêque d’Euria (Albanie) (307) ; saint Eutrope, évêque de Saintes, martyr (IIIème s.) ; saint Matemien, évêque de Reims (368) ; saint Michomer, moine à Sens (444) ; sainte Houe (Vème s.) ; saint Aule, évêque de Viviers (VIIème s.) ; saint Ignace (Briantchaninoff), évêque de Stavropol, dans la région du Caucase et de la Mer Noire (1867).
SAINT APÔTRE JACQUES
Saint Jacques était fils de Zébédée et frère aîné de saint Jean le Théologien, et il exerçait avec eux la profession de pêcheur en Galilée. Après l’appel de Pierre et André, il fut invité par le Seigneur, avec Jean son frère, à tout abandonner pour le suivre. Laissant sur-le-champ leur père et leur barque avec ses filets, ils suivirent le Christ et montrèrent un tel zèle que le Seigneur les appela Fils de tonnerre, car ils avaient proposé de faire descendre le feu du ciel sur un village samaritain qui avait refusé de les recevoir (Lc 9, 54). Saint Jacques accompagna le Seigneur dans ses prédications et fut jugé digne d’une faveur spéciale, avec Jean et Pierre. Le Christ les prenait en effet avec lui quand Il priait et quand Il manifestait de manière particulièrement éclatante sa divinité, comme le jour de sa Transfiguration sur le mont Thabor (Mt 17, 1-8).
Tandis qu’ils montaient vers Jérusalem, Jacques et Jean firent demander au Maître, par l’intermédiaire de leur mère Salomé, deux places d’honneur dans son royaume. Jésus leur répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire le calice que je vais boire ? » — « Nous le pouvons », répondirent-ils. — « Mon calice, vous le boirez, quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas d’accorder cela, mais c’est pour ceux à qui mon Père l’a réservé » (Mt 20, 20-28).
Cette prophétie se réalisa après la descente du Saint-Esprit et la naissance de l’Église (entre 41 et 44). Se rendant à Jérusalem pour la Pâque juive, saint Jacques fut arrêté sur l’ordre du roi Hérode Agrippa (Act 12, 2). On rapporte que son geôlier, gagné par la fermeté de son témoignage et l’ardeur de sa confiance dans le Christ Sauveur, demanda pardon à l’Apôtre qui l’embrassa en disant : « La paix soit avec toi ! » Ils eurent ensuite tous les deux la tête tranchée. Saint Jacques fut ainsi le premier des Douze Apôtres à boire le calice du Seigneur pour aller s’asseoir à ses côtés dans son Royaume.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
ÉPITRE DU JOUR
Ac IV, 13-22
Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction ; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus. Mais comme ils voyaient là près d’eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à répliquer. Ils leur ordonnèrent de sortir du sanhédrin, et ils délibérèrent entre eux, disant : Que ferons-nous à ces hommes ? Car il est manifeste pour tous les habitants de Jérusalem qu’un miracle signalé a été accompli par eux, et nous ne pouvons pas le nier. Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là. Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d’enseigner au nom de Jésus. Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu, car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. Ils leur firent de nouvelles menaces, et les relâchèrent, ne sachant comment les punir, à cause du peuple, parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé. Car l’homme qui avait été l’objet de cette guérison miraculeuse était âgé de plus de quarante ans.
I Pierre V, 6-14 (s. Apôtre Jacques)
Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. À lui soit la puissance aux siècles des siècles! Amen! C’est par Silvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous écris ce peu de mots, pour vous exhorter et pour vous attester que la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés est la véritable. L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils. Saluez-vous les uns les autres par un baiser d’affection. Que la paix soit avec vous tous qui êtes en Christ!
ÉVANGILE DU JOUR
Jn V, 17-24
Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu’à présent; moi aussi, j’agis. À cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement. Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.
Mc VI, 7-13 (S. Apôtre Jacques)
Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs. Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n’est un bâton; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture; de chausser des sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques. Puis il leur dit: Dans quelque maison que vous entriez, restez-y jusqu’à ce que vous partiez de ce lieu. Et, s’il y a quelque part des gens qui ne vous reçoivent ni ne vous écoutent, retirez-vous de là, et secouez la poussière de vos pieds, afin que cela leur serve de témoignage. Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient.