GRAND MARDI
Liturgie des Dons présanctifiés
Parabole évangélique des Dix Vierges.
Saint Jacques, fils de Zébédée, apôtre, martyr (44) ; saint Maxime, martyr à Ephèse (vers 251); saint Donat, évêque d’Euria (Albanie) (307) ; saint Eutrope, évêque de Saintes, martyr (IIIème s.) ; saint Matemien, évêque de Reims (368) ; saint Michomer, moine à Sens (444) ; sainte Houe (Vème s.) ; saint Aule, évêque de Viviers (VIIème s.) ; saint Ignace (Briantchaninoff), évêque de Stavropol, dans la région du Caucase et de la Mer Noire (1867).
HOMÉLIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME SUR LES VIERGES FOLLES
… Dans ces paraboles que nous avons expliquées, Jésus-Christ parle généralement de toutes sortes de secours que nous pouvons et que nous devons donner à nos frères, au lieu que dans celle de ces vierges il marque particulièrement le soin que nous devons avoir de les assister de nos biens. C’est pourquoi cette parabole des vierges a quelque chose de bien plus étonnant que les autres. Car Il ne parle dans les autres que de la punition encourue par celui qui frappait et qui outrageait les serviteurs de son maître, et qui dissipait son bien par son intempérance et ses excès; mais dans celle de ces vierges Il déclare qu’Il punit même celui qui manque, de charité pour ses frères, et qui n’est point généreux envers les pauvres. Car ces vierges avaient toutes de l’huile, mais toutes n’en avaient pas avec cette abondance que Dieu demandait d’elles, et c’est ce qui en fait tomber cinq dans une condamnation si effroyable.
Mais pourquoi, mes frères, Jésus-Christ ne nomme-t-Il pas ici d’autres personnes moins considérables? Pourquoi choisit-il particulièrement des vierges? Il avait déjà assez relevé cette vertu lorsqu’Il avait dit : « Qu’il y avait des eunuques qui s’étaient rendus tels à cause du royaume des cieux», ajoutant aussitôt : « Que celui qui peut le comprendre le comprenne». (Matth. XIX, 12.) Il n’ignorait pas que les hommes estimaient beaucoup cette vertu, parce qu’elle a de l’éclat par elle-même. Sa grandeur paraît assez en ce que les saints de l’Ancien Testament, qui d’ailleurs étaient si admirables, ne gardaient pas néanmoins cette vertu, et que Jésus-Christ même dans la loi nouvelle ne l’impose point comme nous venons de dire, comme une loi nécessaire et indispensable. Car le Fils de Dieu ne la prescrit point à ses disciples; Il se contente seulement de les y porter et de la leur conseiller. C’est pourquoi saint Paul dit: « Pour ce qui regarde les vierges, je n’ai point de précepte exprès du Seigneur ». (I Cor. VII, 25.) Je puis bien louer celui qui veut embrasser cet état, mais je n’y puis contraindre personne ni en faire un commandement exprès.
Comme donc cette vertu était en effet très-éclatante, et qu’elle devait être en grande estime dans l’esprit des hommes, Jésus-Christ empêche ici qu’on ne croie qu’elle pouvait suffire elle seule, et qu’en la possédant on pouvait ensuite se relâcher dans là pratique des autres vertus. C’est pour ce sujet qu’Il rapporte cette parabole étonnante, afin d’apprendre aux vierges que, quand d’ailleurs elles accompagneraient leur virginité de tout ce qu’il y a de plus louable, si elles manquent à témoigner leur charité par les aumônes, elles seront rejetées de Jésus-Christ et reléguées avec les impudiques.
Et certes c’est avec grande raison que Dieu exercera un jugement si sévère contre ces vierges. Car les impudiques sont emportés par l’amour charnel, au lieu que les autres le sont par leur passion pour les richesses. Or, il est visible que la première de ces passions est beaucoup plus violente que la seconde. Plus donc l’ennemi qui attaquait ces vierges était faible, plus elles étaient coupables en y succombant. C’est pour cette raison que Jésus-Christ les appelle « folles », parce qu’ayant vaincu un ennemi beaucoup plus fort, elles se laissent vaincre par un plus faible. « Les lampes » marquent le don même de la virginité qui se conserve par la pureté du corps, et « l’huile »signifie la miséricorde, la charité et le soin qu’on a d’assister les pauvres.
« Comme l’Époux était longtemps à venir, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent ». Jésus-Christ donne ici à entendre que l’intervalle entre son premier et son second avènement ne serait pas si court que ses disciples le croyaient, et Il réfute par ces paroles la pensée que ses apôtres avaient que le règne de Jésus-Christ viendrait bientôt. On voit que souvent il les détrompe de cette attente. Il marque aussi en même temps que la mort n’est qu’un sommeil : «Elles s’assoupirent », dit-il, « et s’endormirent toutes ».
« Mais sur le minuit on entendit un grand cri ». Jésus-Christ rapporte cette circonstance ou pour continuer la parabole, ou pour montrer que la résurrection générale se ferait durant la nuit. Saint Paul marque aussi ce cri, lorsqu’il dit: «Aussitôt que le signal aura été donné par la voix de l’archange et le son de la trompette de Dieu, le Seigneur lui-même descendra du ciel ». (I Thess. IV, 16.) Mais que diront ces trompettes et ce grand bruit dont l’Évangile parle? « Voici l’Époux qui vient, allez au devant de lui. Toutes ces vierges se levèrent aussitôt et préparèrent leurs lampes. Mais les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, parce que nos lampes s’éteignent ». Il leur donne encore une fois le mot de « folles», pour montrer qu’il n’y a rien de plus insensé que d’amasser beaucoup d’argent en cette vie dont nous devons bientôt sortir sans rien emporter avec nous, au lieu que nous n’y devrions travailler qu’à faire l’aumône et à exercer la charité. Mais ces vierges témoignent encore leur folie en ce qu’elles espèrent de trouver alors ce qui leur manque, et qu’elles demandent à contre-temps ce qu’elles ne peuvent obtenir. Leurs propres sœurs les, rebutent. Quoique ces vierges sages fussent très-charitables, quoique ce fût principalement par leur charité qu’elles s’étaient rendues agréables aux yeux de Dieu, et quoiqu’enfin ces vierges insensées ne leur demandassent qu’une partie de leur huile, et non pas tout, et qu’elles leur représentassent leur nécessité d’une manière si touchante, « nos lampes s’éteignent, donnez-nous de votre huile », ces vierges sages néanmoins demeurent sourdes à leurs prières, et elles ne les écoutent point. Ni leur propre inclination à faire l’aumône, ni la facilité de donner ce que leurs sœurs moins sages qu’elles leur demandaient, ni l’extrême besoin où elles les voyaient réduites, rien ne les put porter à leur accorder leur demande.
Que nous apprend, mes frères, un exemple si terrible, sinon que si nous nous perdons une fois nous-mêmes par nos mauvaises œuvres, nul de nos frères ne pourra nous secourir, non parce qu’il ne le voudra pas, mais parce qu’il ne le pourra. « Les sages leur répondirent: De peur que ce que nous avons ne « suffise pas pour nous et pour vous, etc.». Ainsi ces vierges sages s’excusent sur leur impossibilité. C’est ce qu’Abraham marque dans l’Évangile de saint Luc : « Il y a », dit-il, « un « grand abîme entre nous et vous, de sorte que ceux qui voudraient passer de nous à vous ne le peuvent faire. (Luc, XVI, 26.) Allez « plutôt à ceux qui en vendent, et achetez-vous-en ce qu’il vous en faut ». Qui, sont, mes frères, ceux qui vendent cette huile, sinon les pauvres? Et où trouve-t-on ces pauvres ailleurs que dans cette vie? C’est donc en ce monde qu’on doit aller, chercher ces vendeurs et non plus en l’autre. Nous trafiquons heureusement avec eux pendant que dure cette vie, et si l’on nous en ôtait les pauvres, on nous ôterait en même temps un des plus grands moyens de notre salut et une des plus fermes espérances de gagner le ciel. C’est donc ici qu’il nous faut préparer cette huile, afin que nous la trouvions prête dans nos vases, lorsque nous en aurons besoin. il n’est plus temps d’y penser après notre mort. Il le faut faire dans cette vie. Ne consumez donc plus, mes frères, si inutilement vos biens dans les délices, dans le luxe ou dans le vain amour de la gloire, puisqu’ils vous sont si nécessaires pour en acheter de l’huile.
Ces vierges insensées ayant écouté les sages, suivirent le conseil qu’elles leur avaient donné, mais ce fut inutilement. Et l’Évangile rapporte cette circonstance, ou pour suivre simplement l’ordre de l’histoire, ou pour nous apprendre que, quand nous deviendrions charitables et compatissants après notre mort, cette charité ne nous servirait, plus de rien pour éviter les maux que notre dureté passée nous a mérité. Car nous voyons que ce désir de faire l’aumône ne sert plus de rien à ces vierges folles, parce qu’elles cherchaient ceux qui vendent l’huile, non en ce monde où on les trouve, mais dans l’autre où on ne les trouve plus.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du saint et grand Mardi, ton 8
Voici l’Époux, il arrive au milieu de la nuit; bienheureux le serviteur qu’il trouvera vigilant, malheureux au contraire celui qu’il trouvera dans l’indolence. Veille donc, ô mon âme, à ne pas tomber dans le sommeil, pour qu’à la mort tu ne sois livrée et que les portes du royaume ne se ferment devant toi, mais redouble de vigilance pour chanter: Saint, saint, saint es-tu, Seigneur notre Dieu, par les prières de la Mère de Dieu aie pitié de nous.
Kondakion du saint et grand Mardi, ton 2
O mon âme, songe à l’heure de la mort et tremble à la pensée du figuier desséché; courage, fais fructifier le talent qui t’est confié, sois vigilante et crie au Seigneur: Ne nous ferme pas les portes de la chambre du Christ.
LECTURES DE LA LITURGIE DES PRÉSANCTIFIÉS
Exode II ,5-10
La fille de Pharaon descendit se baigner dans le fleuve, et ses suivantes marchaient au bord du fleuve. Elle vit la corbeille non loin du bord et envoya sa servante la retirer. Elle l’ouvre et voit dans la corbeille un enfant qui pleure ; la fille de Pharaon eut pitié de lui et dit : « C’est un enfant des Hébreux ». Alors la sœur de l’enfant dit à la fille de Pharaon : « Veux-tu que j’aille te chercher parmi les femmes des Hébreux une nourrice qui allaitera l’enfant pour toi ? » Et la fille de Pharaon lui dit : « Va ». La jeune fille alla chercher la mère de l’enfant. La fille de Pharaon lui dit : « Prends soin de cet enfant et allaite-le pour moi, et moi, je te donnerai un salaire ». La femme prit l’enfant et l’allaitât. Quand l’enfant eut grandi, elle l’amena à la fille de Pharaon et il devint pour elle un fils. Et elle lui donna le nom de Moïse, disant : « Je l’ai retiré de l’eau »
Job I,13-22
C’était le jour où les fils et les filles de Job étaient en train de boire du vin chez leur frère aîné. Un messager arriva auprès de Job et lui dit : « Tes paires de bœufs labouraient et les ânesses paissaient auprès d’eux quand des pillards fondirent sur eux, les enlevèrent et passèrent les serviteurs au fil de l’épée. Moi seul, j’en ai réchappé et suis venu pour te l’annoncer ». Il parlait encore quand un autre messager survint et dit à Job : « Le feu est tombé du ciel et a brûlé les brebis et les pâtres jusqu’à les consumer. Moi seul, j’en ai réchappé et suis venu pour te l’annoncer ». Il parlait encore quand un autre messager survint et dit à Job : « Des cavaliers, divisés en trois bandes, ont fait un raid contre les chameaux, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l’épée. Moi seul, j’en ai réchappé et suis venu pour te l’annoncer ». Il parlait encore quand un autre messager survint et dit à Job : « Tes fils et tes filles étaient en train de manger et boire chez leur frère aîné, et voici qu’un vent violent a soufflé du désert. Il a heurté les quatre coins de la maison et la maison s’est écroulée sur tes enfants et ils sont morts. Moi seul, j’en ai réchappé et suis venu pour te l’annoncer ». Ayant entendu cela, Job se leva, déchira ses vêtements et se rasa la tête1 . Puis, se jetant à terre, il se prosterna devant le seigneur et dit : « Nu, je suis sorti du sein maternel, nu, j’y retournerai. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris. Comme il semblait bon au Seigneur, il en fut ainsi2 : que le nom du Seigneur soit béni pour les siècles ! » En tout ce qui lui était arrivé, Job ne pécha pas devant le Seigneur et il n’imputa rien d’insensé à Dieu.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XXIV, 36 – XXVI,2
Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi! Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. Mais, si c’est un méchant serviteur, qui dise en lui-même: Mon maître tarde à venir, s’il se met à battre ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites: c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria: Voici l’époux, allez à sa rencontre! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages répondirent: Non; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens. Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents. De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. Celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un creux dans la terre, et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. Celui qui avait reçu les cinq talents s’approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit: Seigneur, tu m’as remis cinq talents; voici, j’en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu les deux talents s’approcha aussi, et il dit: Seigneur, tu m’as remis deux talents; voici, j’en ai gagné deux autres. Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où t n’as pas vanné; j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi. Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Les justes lui répondront: Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire? Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli; ou nu, et t’avons-nous vêtu? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi? Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité. Ils répondront aussi: Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assisté? Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples: Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié.