Sainte Pélagie, vierge, martyre à Tarse (vers 290) ; saint Curcodome, diacre à Auxerre (IIIème s.) saint Érasme, évêque de Formia (303) ; saint Albian, évêque d’Anée, martyr avec ses disciples (304) ; saint Sylvain, évêque de Gaza (311) ; sainte Monique, mère de saint Augustin (387) ; saint Antoine du rocher, ermite près de Tours (VIème s.) ; saint Macaire, évêque de Bordeaux (VIème s.) ; saint Malou, évêque de Senlis (VIème s.) ; saint Sacerdos, évêque de Limoges (720) ; saint Guntrand, abbé en Hainaut (VIIIème s.) ; Saints Nicétas, Cyrille, Nicéphore, Clément et Isaac de Novgorod (XIV-XVème s.).
SAINTE PÉLAGIE DE TARSE
Sainte Pélagie était issue d’une noble famille de Tarse (Cilicie) installée à Rome, et avait été fiancée à l’un des fils de l’empereur Dioclétien. Ayant entendu parler des progrès accomplis par la foi chrétienne, elle chercha à apprendre ce qu’elle professait. Peu après, elle vit en rêve l’évêque de Rome en train de baptiser un grand nombre de catéchumènes. Celui-ci se tourna vers elle et l’invita à renaître aussi à la vie éternelle. À son réveil Pélagie prit congé de ses parents, sous prétexte d’aller rendre visite à sa nourrice, et elle se rendit en hâte chez l’évêque qui la baptisa. Elle remit alors ses riches vêtements au prélat, pour qu’il les distribuât aux pauvres, et elle arriva chez sa nourrice, vêtue simplement, sans apprêt, à la manière des gens du peuple. Comme sa nourrice avait refusé de la recevoir, elle rentra chez elle. Sa mère, en voyant son accoutrement, comprit ce qui s’était passé, et elle essaya de convaincre sa fille de renier le Christ et de s’habiller comme les gens de sa condition. Mais la jeune fille restait inébranlable et confessait que pour rien au monde elle n’abandonnerait l’Époux de son âme. Sa mère informa le fils de Dioclétien que sa fiancée dédaignait son alliance, et celui-ci, désespéré, se donna la mort. Lorsque l’empereur apprit cette nouvelle, il entra dans une violente fureur et fit enfermer la sainte dans un bœuf d’airain rougi au feu, où elle accomplit son union définitive avec le Christ.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de Pâques, ton 5
Le Christ est ressuscité des morts, par Sa mort Il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.
Tropaire du dimanche du 3ème ton
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande miséricorde.
Tropaire de sainte Pélagie, ton 4
Ta brebis, ô Jésus, * s’écrie de toute la force de sa voix: * C’est toi que j’aime, divin Époux, * c’est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s’immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Kondakion de sainte Pélagie, ton 3
Dédaignant ce qui ne dure qu’un moment * pour prendre part aux biens célestes, Pélagie, * et recevoir la couronne à cause de ta passion, * comme don tu présentas au Maître les flots de ton sang; * intercède auprès du Christ pour qu’il délivre de tout mal * les fidèles qui vénèrent ta mémoire sacrée.
Kondakion du paralytique, ton 3
Par Ta divine sollicitude, Seigneur, relève mon âme cruellement paralysée par toutes sortes de péchés et d’actions insensées, de même que jadis Tu as relevé le paralytique, afin que sauvé, je Te clame : ô Christ miséricordieux, gloire à Ta Puissance.
ÉPITRE DU JOUR
Actes X, 21-33
Pierre donc descendit, et il dit à ces hommes : Voici, je suis celui que vous cherchez ; quel est le motif qui vous amène ? Ils répondirent : Corneille, centenier, homme juste et craignant Dieu, et de qui toute la nation des Juifs rend un bon témoignage, a été divinement averti par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre tes paroles. Pierre donc les fit entrer, et les logea. Le lendemain, il se leva, et partit avec eux. Quelques-uns des frères de Joppé l’accompagnèrent. Ils arrivèrent à Césarée le jour suivant. Corneille les attendait, et avait invité ses parents et ses amis intimes. Lorsque Pierre entra, Corneille, qui était allé au-devant de lui, tomba à ses pieds et se prosterna. Mais Pierre le releva, en disant : Lève-toi ; moi aussi, je suis un homme. Et conversant avec lui, il entra, et trouva beaucoup de personnes réunies. Vous savez, leur dit-il, qu’il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d’entrer chez lui; mais Dieu m’a appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur. C’est pourquoi je n’ai pas eu d’objection à venir, puisque vous m’avez appelé ; je vous demande donc pour quel motif vous m’avez envoyé chercher. Corneille dit : Il y a quatre jours, à cette heure-ci, je priais dans ma maison à la neuvième heure; et voici, un homme vêtu d’un habit éclatant se présenta devant moi, et dit : Corneille, ta prière a été exaucée, et Dieu s’est souvenu de tes aumônes. Envoie donc à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre ; il est logé dans la maison de Simon, corroyeur, près de la mer. Aussitôt j’ai envoyé vers toi, et tu as bien fait de venir. Maintenant donc nous sommes tous devant Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur t’a ordonné de nous dire.
ÉVANGILE DU JOUR
Jn VII, 1-13
Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche. Et ses frères lui dirent: Pars d’ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais. Personne n’agit en secret, lorsqu’il désire paraître: si tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde. Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui. Jésus leur dit: Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. Le monde ne peut vous haïr; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. Montez, vous, à cette fête; pour moi, je n’y monte point, parce que mon temps n’est pas encore accompli. Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée. Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui-même, non publiquement, mais comme en secret. Les Juifs le cherchaient pendant la fête, et disaient: Où est-il? Il y avait dans la foule grande rumeur à son sujet. Les uns disaient: C’est un homme de bien. D’autres disaient: Non, il égare la multitude. Personne, toutefois, ne parlait librement de lui, par crainte des Juifs.