Ariane de Saint-Marcq, 60 icônes de la Mère de Dieu – Dormition-Assomption du VIIe au XVe siècle, onTau, 327 pages, 2024, 35 euros.
Ariane de Saint-Marcq est experte à Drouot depuis plus de 35 ans et enseigne à l’École cathédrale- Collège des Bernadins depuis 30 ans. Dans cet ouvrage, très bien illustrée, elle présente et commente 60 icônes de la Mère de Dieu, d’Europe et du Proche-Orient de la période allant du VIIe s. au XVe s., en somme durant la majeure partie du Moyen-Âge. Toutefois, l’introduction, d’une quinzaine de pages, aborde la période antérieure, la toute première image connue de la Vierge (fin IIe s.), mais aussi la place de la Mère de Dieu dans les Évangiles, chez les Pères et dans les débats théologiques dans l’Antiquité. Le classement des icônes est chronologique. Chacune d’entre elles est montrée, de plus certains détails sont mis en avant, mais aussi située géographiquement et datée, puis ses particularités sont commentées avec précision. Des cartes complètent l’ouvrage ainsi qu’un glossaire et une bibliographie sélective. Par icône, il faut comprendre représentation « iconique », ce qui comprend aussi des fresques, des peintures murales, des peintures sur bois et sur tissu, des miniatures, des gravures sur cuivre, des mosaïques, de l’émail cloisonné, des sculptures sur pierre et ivoire notamment.
Cet ouvrage pédagogique s’adresse non seulement à tous ceux s’intéressent à l’icône, et plus particulièrement celles avec la Mère de Dieu, mais aussi à tous ceux qui veulent découvrir l’iconographie, son histoire, ses significations, les enjeux théologiques associés, quelques-uns de ses supports, enfin à la fois sa riche diversité et ses permanences qui traversent les millénaires. « Toutes ces images témoignent de la vocation si particulière de la Mère de Dieu dans l’économie du Salut », observe à cet égard le métropolite Dimitrios de France dans sa postface au livre. C’est également un joli cadeau !
Christophe Levalois