7 octobre (ancien calendrier)/20 octobre (nouveau)

Saints martyrs Serge et Bacque (292) ; saints martyrs Julien, prêtre et Césaire, diacre, martyrs en Campanie (I), sainte Pélagie de Tarse (290), saint hiéromartyr Polychrone, prêtre (IV), saint Gustave (ou Auguste), abbé à Brives (560), saint Palais, évêque de Saintes (596), saint Serge l’Obéissant, de la Laure des Grottes de Kiev (1412), saint Serge de Vologda (1412), saint Joseph du Khèvi (Géorgie, 1763) saint Jonas, évêque de Hankou (Mandchourie, 1925), saint hiéromartyr Nicolas (Kazanksy), prêtre (1942).

SAINTS MARTYRS SERGE ET BACQUE

Saint Serge et saint Bacque vivaient à Rome sous l’empereur Maximien qui leur avait confié, malgré leur jeune âge, de hautes charges dans la Garde des Gentils (Schola Gentilium). Serge en était « primicerius » et Bacque « secundicerius ». Constatant la faveur dont ils jouissaient auprès du souverain, certains courtisans les dénoncèrent comme chrétiens. Dans un premier temps, l’empereur ne prêta pas crédit à ces accusations. Puis, pris de doute sur la fidélité de ses serviteurs à la religion de l’État, il décida d’organiser une grande cérémonie avec des sacrifices offerts à Zeus, pour voir si Serge et Bacque allaient y participer. Les deux jeunes officiers furent les seuls à ne pas se présenter, et ils se tenaient à l’extérieur du temple en priant le vrai Dieu. Prenant ce geste pour un acte de révolte, l’empereur furieux les fit comparaître devant lui et les interrogea sur la raison de leur désobéissance. Serge et Bacque lui répondirent : « Nous devons te servir comme de fidèles serviteurs uniquement dans ton armée terrestre, ô Empereur. Quant à nous séparer du seul vrai Dieu que nous adorons pour offrir un culte aux dieux inanimés, ni le fer ni le feu ne pourront nous y contraindre. Car nous ne considérons rien de plus heureux que de souffrir pour la foi. » Maximien ordonna de les dépouiller sur-le-champ des marques de leur dignité et de les revêtir de vêtements féminins. Ainsi affublés et chargés de lourds anneaux de fer au cou, les martyrs furent traînés par les rues et livrés à la risée publique.

Après un second interrogatoire, l’empereur ordonna de les conduire, de garnison en garnison, jusqu’à la ville de Barbalissos sur l’Euphrate, où se trouvait le gouverneur du diocèse d’Orient, Antiochus, homme particulièrement cruel, mais qui devait sa charge à l’intervention des saints. Il essaya d’abord de les convaincre de se rendre à la volonté du souverain. Mais les saints jeunes gens, ayant été encouragés de nuit par un ange qui était apparu dans leur prison, ne furent intimidés ni par ses flatteries ni par ses menaces. On enferma Serge dans un cachot, tandis que l’on soumettait Bacque à la torture. Il fut si cruellement frappé à coups de nerfs de bœuf qu’il en remit son âme à Dieu dans la joie de rejoindre l’armée des anges et des saints. Le lendemain, on fit comparaître Serge, dont la seule tristesse était de rester encore dans ce monde de vanité, alors que son compagnon jouissait déjà de la béatitude. Après avoir vainement essayé de le faire apostasier en lui rappelant sa gloire passée et en le menaçant des plus cruels supplices, Antiochus lui fit mettre des chaussures garnies, à l’intérieur, de clous et il l’obligea à courir devant son char sur une distance de plus de quinze kilomètres, jusqu’au fort de Tetrapyrgia (auj. Qseyras-Sêlé). Élevé au-dessus de la souffrance par la joie de participer à la Passion du Seigneur, le jeune homme courait avec allégresse en chantant des psaumes. Pendant la nuit, un ange vint guérir ses plaies, si bien qu’il réapparut le lendemain devant le gouverneur, frais et dispos pour de nouveaux combats. Parvenu à l’étape suivante, Rosapha, Antiochus donna l’ordre de le décapiter. En arrivant sur le lieu de l’exécution, saint Serge sollicita de ses bourreaux quelques instants, pendant lesquels il éleva vers Dieu de ferventes prières pour ses persécuteurs. Puis il inclina de lui-même la tête sous le glaive et partit rejoindre Bacque dans le Royaume céleste.
Les habitants du bourg de Sura, où Bacque avait été martyrisé, voulurent enlever secrètement le corps de Serge, mais le martyr suscita un incendie pour les en empêcher. Les chrétiens de Rosapha accoururent alors sur les lieux, chassèrent les voleurs et mirent la sainte relique en sûreté. Par la suite, on bâtit une église sur le tombeau de saint Serge, qui devint un des sanctuaires les plus vénérés de tout l’Orient, de sorte que l’endroit prit le nom de Sergiopolis. Des fragments de ses saintes reliques furent dispersés dans tout le monde chrétien.

SAINT JONAS, ÉVÊQUE DE HANKOU

Saint Jonas (Pkrovsky) naquit à Kalouga en 1888 et reçut le nom de Volodya au saint baptême. Devenu orphelin à l’âge de huit ans, il fut élevé par le diacre du village, qui l’envoya étudier au séminaire de sa ville natale. De là, il poursuivit ses études à l’Académie ecclésiastique de Kazan. Parvenu en troisième année, il fut tonsuré moine au monastère d’Optino, et garda pendant le reste de sa vie un lien spirituel avec les startsi. À l’issue de ses études, on lui confia l’enseignement du cours sur le Nouveau Testament, charge qu’il accepta contre son gré, sur la recommandation de son père spirituel, saint Gabriel de Sedmiozernaja [24 sept.]. Il fut ensuite ordonné prêtre et enseigna à l’Académie jusqu’à l’âge de trente ans. Lorsque les bolcheviques s’emparèrent du pouvoir (1918), il fut obligé de quitter Kazan pour Perm. Arrêté, il fut si cruellement frappé, qu’il en perdit conscience. Pendant le voyage qui l’emmenait à Tobolsk pour y être jugé, il réussit à s’échapper et à rejoindre les troupes de l’Armée Blanche, où il servit comme chapelain. Il partagea les tribulations de son détachement au cours de sa retraite à travers les montagnes du Turkestan et le désert de Gobi, où de nombreux Russes avaient trouvé refuge. Parvenu à Pékin, il fut bientôt ordonné évêque de Manchourie. Au moment de son arrivé en Chine (1922), la ville frontière de Manjouria (auj. Manchouli) était remplie de réfugiés russes, qui ne possédaient que les vêtements qu’ils portaient. Les habitants leur venaient en aide autant qu’ils le pouvaient, mais le pain manquait pour nourrir les enfants.

Pendant les trois années de son épiscopat, saint Jonas, se faisant tout pour tous, devint l’ange gardien et l’inspirateur de ses brebis spirituelles, qui retrouvèrent auprès de lui courage et espérance. Il célébrait la Divine Liturgie comme s’il était déjà transporté au ciel devant l’autel céleste, et ses sermons étaient dotés d’une telle force que personne ne voulait en manquer un seul mot. Apôtre de la charité en ces temps d’extrême misère, il nourrissait les affamés, accueillait les étrangers, distribuait des vêtements et visitait les malades. Il organisa aussi la vie de la communauté des exilés, répara les bâtiments de l’église, ouvrit une bibliothèque, organisa une soupe populaire, fonda une clinique ainsi qu’une école secondaire. Les enfants aimaient leur évêque plus que leurs propres parents, et lorsqu’il leur enseignait le catéchisme, ils étaient tellement captivés par ses paroles, qu’ils pouvaient ensuite les répéter de mémoire et sans effort.

Homme de prière, qui n’avait en rien renoncé à ses devoirs monastiques, saint Jonas avait su se transformer en homme d’action efficace, et tout ce qu’il entreprenait pour le soulagement de ses ouailles réussissait, malgré les énormes difficultés qu’il rencontrait. Ayant connu lui-même la condition d’orphelin, il fonda un orphelinat qui, dès la première année, abritait vingt-huit enfants, envers lesquels il faisait preuve d’une affection paternelle. Il se donnait sans compter à sa tâche pastorale, à tel point qu’après avoir pris soin d’un prêtre atteint de typhoïde, il contracta une amygdalite chronique, mais il n’en cessa pas pour autant ses activités. Un jour, il se rinça la gorge avec du kérosène, en pensant qu’il servirait d’antiseptique, mais cela conduisit rapidement à un empoisonnement du sang. Quand il devint évident que la mort approchait, le saint se prépara imperturbablement à son passage à l’éternité. Dans son Testament, dont plusieurs milliers d’exemplaires furent distribués lors de ses funérailles, il écrivait : « Je commencerai par ces mots de l’Apôtre : Enfants, aimez-vous les uns les autres… Et je finirai par ces mêmes mots : Aimez-vous les uns les autres. Tel est le commandement de votre évêque. Ne laissez pas les enfants à l’abandon… Pardonnez-moi, par amour du Christ, et ne m’oubliez pas dans vos prières… De sorte que dans l’éternité, nous nous tenions tous avec confiance devant le redoutable tribunal du Christ. »

Après avoir dit adieu et avoir béni ceux qui étaient rassemblés autour de lui, il revêtit l’épitrachilion et les manchettes qui avaient appartenu au starets Ambroise d’Optino, et commença à lire à haute voix, en faisant des prosternations, le canon pour les agonisants. On l’allongea ensuite sur son lit et, après qu’il eut rendu grâce à Dieu, son âme fut transférée dans le monde qui ne connaît ni maladie, ni affliction, ni gémissement, mais l’éternelle joie du Seigneur (7 octobre 1925). Un enfant qui était paralysé depuis longtemps se mit alors à courir et s’écria : « Maman, l’évêque Jonas m’est apparu et m’a dit : “Voici, je te donne mes jambes, elles me sont désormais inutiles ! ” »

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire des saints martyrs Serge et Bacque, ton 5

Ornements des martyrs du Christ, vous qui fûtes les yeux de l’Église du Christ, illuminez les yeux de nos âmes, Serge le très-éprouvés et Bacque le très-glorieux. Priez le Seigneur, pour que nous fuyions les ténèbres du péché et que nous devenions participants à la lumière sans déclin par vos prières.

Tropaire de saint Jonas de Hankou, ton 4

Tu fus un bon pasteur et le havre des Russes qui se trouvaient à l’étranger, les guidant vers l’amour du Christ, te montrant en toutes choses un exemple d’amour sans hypocrisie, aussi, saint hiérarque Jonas, prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.

Kondakion des saints martyrs Serge et Bacque, ton 2

Avec courage ayant affronté les ennemis,  vous avez fait détruit leur tromperie et d’en haut ayant reçu la victoire, illustres Martyrs, d’un même cœur vous vous êtes écriés: il est bon et agréable d’habiter avec Dieu.

Kondakion de saint Jonas de Hankou, ton 3

Tu n’as pas empêché les enfants de venir à toi, ô bienheureux en Dieu, te souciant de leurs besoins et leur créant un foyer ; après ton trépas, tu ne les as pas délaissé, guérissant un enfant paralysé lors d’une vision nocturne. Aussi, nous t’acclamons : Réjouis-toi, thaumaturge, Jonas le très-glorieux.

ÉPITRE DU JOUR

Phil. II, 12-16

Mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie ; et je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n’avoir pas couru en vain ni travaillé en vain.

ÉVANGILE DU JOUR

Lc VII, 36-50

Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table. Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait ; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. Le pharisien qui l’avait invité, voyant cela, dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c’est une pécheresse. Jésus prit la parole, et lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. -Maître, parle, répondit-il. Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus ? Simon répondit : Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a point cessé de me baiser les pieds. Tu n’as point versé d’huile sur ma tête ; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. Et il dit à la femme :  Tes péchés sont pardonnés. Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés ? Mais Jésus dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va en paix.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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