Mère Thaïs, de nationalité belge, est née le 23 mars 1921 à Ostende. À vingt-quatre ans, elle est rentrée dans une communauté religieuse cloîtrée à Liège. Elle y prononcera ses vœux et y restera pendant vingt ans, les trois dernières années, comme maîtresse des novices dans un établissement de sa congrégation à Washington. Dans son itinéraire, cette période sera marquée par un approfondissement de sa quête spirituelle. En définitive, ne trouvant pas de réponse dans sa communauté, elle prend la douloureuse décision de la quitter. Elle commencera alors à vivre comme ermite dans un petit village de l’Ardèche, et c’est alors qu’elle découvrira l’orthodoxie et sera reçue au sein de l’Église en 1968.
Après une période de recherche d’un lieu où continuer sa vie monastique, Monseigneur Antoine de Souroge, son père spirituel, lui donne la bénédiction de reprendre la vie érémitique. En 1968, elle s’installera dans une grotte, à 1200 m d’altitude, dans les Alpes de Haute-Provence, au-dessus de Digne. Dans une pauvreté radicale et un total abandon à Dieu, elle y mènera son combat spirituel dans la solitude et la prière, vivant de la confection de tchotkis et d’icônes brodées. Sa simplicité débordante de joie, son écoute et son accueil chaleureux attireront de nombreux visiteurs qui trouveront beaucoup de réconfort auprès d’elle. Quand elle s’installera, à soixante-dix ans, dans un petit ermitage au monastère Saint-Silouane, les conditions de vie étant devenues trop difficiles à la montagne, elle continuera à accueillir tous ceux à qui son sourire lumineux redonnera courage et espoir. Elle est décédée le 17 décembre 2013. Mémoire éternelle !