Le rétablissement de la pleine communion liturgique et canonique avec « l’Église orthodoxe macédonienne – Archevêché d’Ohrid » est la première décision officielle de la session annuelle régulière de l’Assemblée des évêques orthodoxe serbe. L’organe suprême de l‘Église orthodoxe serbe, qui fête cette année le centenaire du rétablissement du Patriarcat de Serbie, a publié aujourd’hui un communiqué officiel traduit ci-dessous :
« Communiqué de presse de l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe du 16 mai 2022
Ayant reçu l’acte du Saint-Synode de « l’Église orthodoxe macédonienne – Archevêché d’Ohrid » par lequel celle-ci accepte le statut canonique généralement reconnu qui lui a été accordé en 1959 par l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe, et exprime l’espoire que l’Église orthodoxe serbe résolve et résoudra dans un espirt fraternel la question de son statut canonique, qui devra donner lieu à un consentement panorthodoxe et de l’acceptation de ce statut, l’Assemblé des évêques a décidé :
– qu’avec gratitude envers le Seigneur et avec joie, l’Assemblée des évêques salue l’acceptation (par l’« l’Église orthodoxe macédonienne – Archevêché d’Ohrid » NdT) du statut canonique généralement reconnu, à savoir le statut d’autonomie la plus large possible, c’est-à-dire la pleine indépendance interne, accordé en 1959 ;
– puisqu’ainsi sont supprimées les raisons de l’interruption de la communion liturgique et canonique, causée par la proclamation unilatérale de l’autocéphalie en 1967, une pleine communion liturgique et canonique est rétablie ;
– en établissant l’unité sur des bases canoniques et dans les conditions de validité de l’ordre canonique sur l’ensemble du territoire de l’Église orthodoxe serbe, le dialogue sur le statut futur et éventuel final des diocèses de Macédoine du Nord est non seulement possible mais utile, légitime et réaliste ;
– dans le dialogue sur leur statut canonique futur et éventuellement final, l’Église orthodoxe serbe sera guidée uniquement et exclusivement par des principes, des critères et des normes ecclésiologico-canoniques et ecclésiastico-pastoraux, sans se soucier des considérations de real-politik, de géopolitique et écclésialo-politiques et autres données similaires, et en dehors de toute initiative unilatérale ou de pression de qui que ce soit ;
– et, enfin, le l’Assemblée des évêques, après avoir résolu la question de statut, n’entend pas conditionner la nouvelle Église sœur à des clauses restrictives quant à l’étendue de sa compétence dans le pays d’origine et dans la diaspora, en lui recommandation de résoudre la question de son nom officiel en dialogue fraternel direct avec les Églises hellénophones et avec d’autres Églises orthodoxes locales. »