Grand Carême
Saint Crescens, martyr à Myre en Lycie (IIIème s.) ; saintes Anastasie et Basilisse, martyres à Rome (Ier s.) ; saints martyrs Soukhia et ses compagnons : André, Anastase, Thalalée, Théodoret, Ivchirion, Jordain, Condrat, Lucien, Mimnenos, Nerangios, Polyeucte, Jacques, Phocas, Domentien, Victor, Zosime (Géorgie, 100-130) ; saint martyr Sabbas le Goth (372) ; saint Paterne, évêque de Vannes (vers 565) ; saint Ortaire, abbé de Landelle (VIème s.) ; sainte Hunne, veuve en Alsace (600) ; saint Sévestre, abbé à Moutier-Saint-Jean (625) ; saint Abbon, évêque de Metz (707) ; saint hiéromartyr Alexandre (Gnevouchev) (1930).
SAINT MARTYR CRESCENT
Saint Crescent était originaire de Myre en Lycie, de famille noble et avancé en âge. Voyant que l’impiété et l’adoration des démons triomphaient et que plusieurs, asservis à l’erreur, rendaient un culte aux objets inanimés, il vint au milieu d’eux, les exhortant à se repentir de leurs vaines croyances et à revenir vers le Dieu que les chrétiens adorent, le Créateur de toutes choses et le maître de la vie. Le gouverneur le traita alors de « mauvais génie », parce qu’il allait spontanément au-devant des plus atroces souffrances. Le saint répondit que souffrir était le suprême bonheur. À toutes les questions que lui posait le gouverneur sur son pays et son nom, il répondait invariablement qu’il était chrétien. Il refusa absolument de sacrifier aux idoles, et rejeta même le conseil que lui donnait le gouverneur de simuler un tel geste, mais il confessa Dieu constamment, disant que le corps ne peut rien faire de lui-même qui n’ait été approuvé par l’âme, puisque c’est elle qui le conduit et le meut. Alors, il fut étendu par terre et frappé cruellement, puis jeté dans un bûcher ardent. Le feu le respecta si bien que pas un seul de ses cheveux ne fut touché. Alors, il rendit son âme à Dieu.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire, ton 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; animé de ta force, il a terrassé les tyrans et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu
Kondakion, ton 4
Toi qui héritas les biens éternels grâce à ton fidèle témoignage, Crescent, tu resplendis de gloire, illustre Martyr, en présence du Maître universel ; et ta sainte mémoire, nous la célébrons en demandant de recevoir, par tes prières, la rémission de nos péchés.
LECTURES DE L’ANCIEN TESTAMENT
Isaïe XXXVII, 33- XXXVIII, 6
À cause de cela, voici ce que dit le Seigneur sur le roi des Assyriens : il n’entrera point en cette ville; il ne lancera pas contre elle une flèche; il ne poussera pas contre elle un bouclier ; il ne t’entourera point de palissades. Il s’en retournera par le chemin qu’il a pris et il n’entrera point en cette ville : voilà ce que dit le Seigneur. J’étendrai mon bouclier sur cette ville pour la sauver à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. Et l’ange du Seigneur s’avança, et il extermina dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes; et les survivants se levèrent dès l’aurore, et ils ne trouvèrent que des cadavres. Et Sennachérib, roi des Assyriens, partit et il s’en retourna, et il ne sortit plus de Ninive. Et comme il adorait, dans le temple de Nasarach, le premier de ses dieux, ses fils Adramélech et Sarasar le tuèrent de leurs épées; puis ils se sauvèrent en Arménie, et Asordan, son fils, régna à sa place. En ces jours-là, Ézéchias tomba malade d’une maladie mortelle448, et le prophète Isaie, fils d’Amos, l’alla trouver, et lui dit : Ainsi parle le Seigneur : Donne tes ordres concernant ta maison; car tu mourras, et tu n’as plus guère à vivre. Et Ézéchias se retourna la face contre le mur, et il pria le Seigneur, Disant: Seigneur, souviens-Toi que j’ai marché devant toi dans la vérité, avec un cœur sincère, et que j’ai fait ce qui était agréable à tes yeux. Et Ézéchias pleura des larmes abondantes. Et la parole du Seigneur vint à Isaïe, disant: Va et dis à Ézéchias : Ainsi parle le Seigneur, Dieu de David, ton aïeul : J’ai entendu ta prière, et J’ai vu tes larmes, et voilà que J’ajoute quinze années à ta vie. Et Je te sauverai, toi et cette ville, du roi des Assyriens, et J’étendrai mon bouclier sur cette ville.
Genèse XIII, 12-18
Abram demeura en la terre de Chanaan, et Lot habita la ville des riverains, et il dressa ses tentes à Sodome. Or, les hommes de Sodome étaient très méchants et grands pécheurs devant Dieu. Après que Lot se fut séparé d’Abram, Dieu dit à celui-ci : Regarde de tes yeux, et vois, du lieu où tu es le nord et le sud, le levant et la mer. Parce que la terre que tu vois, je te la donnerai pour toi et ta race à toujours. Je multiplierai ta race comme le sable de la terre ; si quelqu’un peut compter le sable dé la terre, Il pourra aussi compter ta postérité. Pars, traverse cette contrée dans sa longueur et dans sa largeur, parce que je la donnerai à toi et à ta race pour toujours. Et, ayant levé ses tentes, Abram vint demeurer vers le chêne de Mambré qui était en Hébron ; et il bâtit en ce lieu un autel au Seigneur.
Proverbes XIV, 27 – XV ,4
Les commandements du Seigneur sont une source de vie ; ils nous font détourner des pièges de la mort. La gloire d’un roi est dans la multitude de la nation ; son affliction, dans le petit nombre de ses sujets. L’homme patient est un vrai sage ; l’impatient, un insensé. L’homme qui a bon cœur est le médecin de l’âme ; un cœur trop sensible est un ver qui ronge les os. Tromper l’indigent, c’est irriter son Créateur ; celui qui honore Dieu a compassion du pauvre. L’impie sera rejeté à cause de sa malice ; l’homme ferme en sa propre sainteté est vraiment juste. Dans le bon cœur d’un homme on trouve la sagesse ; on ne la trouvera pas dans le cœur de l’insensé. La justice élève une nation ; les péchés amoindrissent un peuple. Le serviteur prudent est agréable au prince, et par sa dextérité il évite la disgrâce. La colère perd même les sages : une réponse soumise détourne la fureur ; un mot odieux l’excite. La langue des sages sait ce qui est bon, et la bouche des insensés est messagère du mal. En tout lieu, les yeux du Seigneur observent et les méchants et les bons. Une langue sensée est l’arbre de vie ; celui qui la conservera telle sera plein d’esprit.