Saint Onésime, apôtre (vers 109) ; saint Paphnuce et sa fille Euphrosyne (Vème s.) ; sainte Georgette, vierge en Auvergne (Vème s.) ; saint Eusèbe, ermite en Syrie (Vème s.) ; saint Quinide, évêque de Vaison (579) ; saint Paphnuce, reclus des Grottes de Kiev (XIIIème s.) ; saint Jean de Thessalonique, néo-martyr grec (1776) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Michel (Piataïev) et Jean (Kouminov), prêtres (1930) ; saints hiéromartyrs Nicolas (Morkovine), Alexis (Nikitsky), Alexis (Smirnov), prêtres, Syméon (Kouliamine), diacre, Paul (Kozlov), moine, et Sophie (Seliverstov), moniale (1938)
SAINT APÔTRE ONÉSIME
Originaire de Phrygie, Onésime était esclave de Philémon, fervent chrétien de Colosses, bien connu pour la fermeté de sa foi et pour son ardente charité. Comme il avait commis un vol au préjudice de son maître, Onésime prit la fuite et trouva refuge à Rome, où il rencontra le saint Apôtre Paul, alors prisonnier pour le Christ. Sous l’influence de la parole apostolique, Onésime reconnut sa faute, se convertit au christianisme, fut baptisé et ne tarda pas à montrer par sa conduite les fruits des saintes vertus. Mais comme saint Paul ne voulait pas contrister son disciple Philémon, il lui renvoya le fugitif, avec une lettre sollicitant son pardon et son affranchissement. C’est la Lettre à Philémon, qui nous a été transmise parmi les quatorze Épîtres de saint Paul. Le bon Philémon, consentant avec joie à la requête de l’Apôtre, accueillit Onésime, non comme un esclave, mais comme un frère, et il le renvoya libre à saint Paul, pour qu’il en fît un ministre de l’Évangile.
Après le martyre de l’Apôtre, Onésime prêcha avec zèle la doctrine du Salut. Il fut arrêté et traduit devant Tertulle, gouverneur de Rome, qui était animé contre lui d’une haine particulière, car il avait converti la femme de son frère à la vraie foi. Quand Tertulle lui demanda pourquoi il avait abandonné son maître, il répondit : « Je suis maintenant serviteur du seul vrai Maître, Jésus-Christ ! » — « Et qui a versé l’argent pour t’affranchir ? » — « C’est le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui m’a racheté au prix de son propre sang », répondit avec assurance Onésime. Comme il continuait en condamnant avec mépris le culte des idoles, le gouverneur le livra à la torture. Onésime restait non seulement insensible à la douleur, mais il semblait même tirer de ces épreuves plaisir et joie. Au bout de dix-huit jours d’emprisonnement et de tortures, voyant que le saint attirait par sa constance la sympathie d’un grand nombre de païens, le tyran l’exila à Pouzzoles, près de Naples. Malgré l’interdiction des autorités, Onésime commença aussitôt à y prêcher l’Évangile et obtint de nombreuses conversions. Lorsque Tertulle apprit ces nouvelles, il le fit arrêter de nouveau et ramener à Rome, chargé d’entraves. Comme il refusait de sacrifier et répondait avec audace aux questions du juge, on l’étendit sur le dos, les membres écartelés, en le fouettant cruellement pendant un long moment. Plus on lui arrachait la chair et plus son sang coulait à terre, plus son âme prenait de la force dans l’espérance des biens éternels. Finalement, le tyran, constatant qu’il n’obtiendrait rien, ordonna de lui rompre les membres à coups de bâtons et rentra dans le prétoire avant la fin de l’exécution. Le saint Apôtre expira sous les coups et ses précieux restes furent recueillis par une pieuse femme de la cité.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du saint apôtre Onésime, ton 3
Saint apôtre Onésime, * intercède auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu’à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Kondakion du saint apôtre Onésime, ton 4
Comme rayon tu as brillé * sur le monde habité, * irradiant l’éclat d’un soleil resplendissant, * celui que fut saint Paul en illuminant l’univers; * c’est pourquoi nous te vénérons, bienheureux Onésime, tous en chœur.
ÉPÎTRE DU JOUR
2 Tim. III, 1-9
Timothée, mon enfant, Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. Il en est parmi eux qui s’introduisent dans les maisons, et qui captivent des femmes d’un esprit faible et borné, chargées de péchés, agitées par des passions de toute espèce, apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité. De même que Jannès et Jambrès s’opposèrent à Moïse, de même ces hommes s’opposent à la vérité, étant corrompus d’entendement, réprouvés en ce qui concerne la foi. Mais ils ne feront pas de plus grands progrès ; car leur folie sera manifeste pour tous, comme le fut celle de ces deux hommes.
ÉVANGILE DU JOUR
Lc XX, 45 – XXI, 4
Tandis que tout le peuple l’écoutait, il dit à ses disciples : Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins; qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l’apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement. Jésus, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. Et il dit: Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres; car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle avait pour vivre.