Le 24 janvier 2007 décédait le professeur émérite de la Faculté de théologie de Thessalonique, Ioannis Foundoulis. Natif de Lesbos, il étudia la théologie à Athènes, puis à l’étranger. Il fut aussi élève et collaborateur scientifique des célèbre théologiens G. Sotirios, P. Trembelas et E. Théodorou, auquel il succéda sur la cathèdre de liturgie et d’homélitique de la Faculté de Thessalonique, ville dans laquelle il passa les cinquante dernières années de sa vie. Fils spirituel du sage Ancien Gabriel de Dionysiou, il apprit l’ordo des offices auprès des hiéromoines Jérôme et Photios du Mont Athos et des recteurs du métochion du monastère de Simonos Petra dans l’Attique. Il reçut également l’enseignement de l’ordo liturgique athonite auprès de saint Éphrem de Katounakia, du père Gérasime de la skite Sainte-Anne, de l’Ancien Émilien de Simonos Petras et d’autres saintes figures contemporaines.
Avec beaucoup d’humilité, le grand liturgiste servit les Églises de Constantinople, de Grèce, de Chypre, d’Alexandrie et de Jérusalem, mais aussi celle de Serbie, où il fut professeur honoraire de la Faculté de théologie de Belgrade. Il fut également membre des commissions liturgiques synodales, en quelque sorte « l’âme », de tous les symposiums liturgiques en Grèce et à l’étranger, dans pratiquement tous les diocèses de l’Église de Grèce. Doyen de la Faculté de théologie de Thessalonique et ce à deux reprises, il fut aussi président du département de théologie pastorale et sociale, et directeur de l’Institut des études patristiques à Thessalonique, situé au monastère des Vlatades. Là, il chantait au chœur de droite et était canonarque, accomplissant cette tâche avec une componction souvent manifeste.
Auteur de 350 ouvrages et articles sur l’office liturgique, il commenta les offices à la radio. Ses commentaires ont été réunis en un volume, disponible en français sous le titre « Catéchèses liturgiques », qui est paru aux Éditions « Apostolia ». Le 24 janvier 2007, dans l’après-midi, il ressentit d’horribles douleurs dans ses os, ce qui ne l’empêcha pas à réciter le psautier, qu’il connaissait par cœur. Conscient qu’il avait oublié un verset, il demanda à l’infirmière de le lui réciter L’office des funérailles eut lieu le 25 janvier, fête de saint Grégoire le Théologien, en l’église Sainte-Sophie de Thessalonique. Quinze ans après son décès, sa présence est toujours vivante à la Faculté de théologie de Thessalonique, car on ne peut enseigner la vie liturgique ou l’homélitique sans mentionner son nom.