Saints Patrice, évêque de Prousse en Bithynie, avec ses compagnons : Acace, Ménandre et Polyène, prêtres, tous martyrs en Bithynie (vers 100) ; saint Adolphe, évêque de Cambrai (728) ; saint Kalouf, égyptien, martyr (284-303) ; saint Hudulfe, évêque d’Arras (728) ; saint Jean, évêque de Gothie (790) ; saint Dimitri Donskoï, prince de Moscou (1389) ; sainte grande-princesse Eudocie, Euphrosyne dans le monachisme (1407) ; saint Corneille de Paléostrov (vers 1420) ; saint Jean, prince, Ignace dans le monachisme, de Vologda (1523) ; saint Corneille, thaumaturge de Komel (1537) ; saint Serge de Choukhtom (1609) ; saints nouveaux martyrs et confesseurs de Russie : Matthieu (Voznesensky), prêtre (1919) ; Victor (Karakouline), prêtre (1937) ; Onuphre, archevêque de Koursk, Antoine, évêque de Belgorod, Mitrophane (Vilguelmsky), Alexandre (Erochov), Michel (Deïneka), Hippolyte (Krasnovsky), Nicolas (Sadovsky), Basile (Ivanov), Nicolas (Koulakov), Maxime (Bogdanov), Alexandre (Saoulsky), Paul (Briantsev), Paul (Popov), Georges (Bogoyavlensky), prêtres et martyr Michel (Voznesensky) (1938); Valentin (Loukianov), moine et martyr (1940) ; synaxe des nouveaux martyrs de Boutovo (1937-1938) ; hiéromoine Séraphim (Zagorovsky) de Kharkov (1943).
SAINT PATRICE ÉVÊQUE DE PROUSSE
Saint Patrice était évêque de Prousse en Bithynie, au temps où le proconsul Jules tentait d’y faire régner le culte insensé des idoles. Comme le magistrat s’était rendu auprès des sources d’eaux chaudes, situées à quelque distance de la cité, pour y sacrifier aux dieux-médecins, Asclépios et son épouse Hygieia, il y fit convoquer Patrice et tenta de lui faire reconnaître que les vertus thérapeutiques de ces eaux étaient dues à la providence des dieux. Le saint évêque lui répondit que Dieu, qui créa le monde par amour des hommes, a produit aussi le feu et l’eau, afin que rien ne leur manquât pour préparer ici-bas la jouissance des biens éternels. Mais, prévoyant que ceux-ci allaient faillir à leur vocation, de même qu’Il sépara la lumière des ténèbres, Il sépara aussi le feu et l’eau qui sont à la surface de la terre, du feu de la géhenne et de l’eau glacée du Tartare qui se trouvent sous terre, en préparation des châtiments éternels qu’y éprouveront les impies après la résurrection, et dans lesquels sont châtiés dès maintenant les faux dieux des païens. Après avoir mentionné le témoignage du saint martyr Pione [11 mars], Patrice ajouta qu’il avait été lui-même témoin de ce feu qui jaillit de la terre, lors d’une éruption de l’Etna, appelé par les Anciens : « la gueule de l’enfer ». L’évêque de Naples, Étienne, avait alors organisé une procession et les prières des chrétiens avaient pu arrêter la coulée de lave qui menaçait la ville. Irrité par ces propos, Jules ordonna de jeter le saint dans les eaux chaudes, pour voir s’il allait être préservé par son Dieu. Lorsqu’il y fut précipité l’eau bouillante éclaboussa les soldats qui furent cruellement brûlés, alors que Patrice restait indemne et nageait dans les eaux comme dans un bain. Le proconsul l’en fit tirer et ordonna de le décapiter. Le saint, élevant les mains vers le ciel dans une ultime prière, rendit grâce au Seigneur qui avait créé ces sources d’eaux chaudes pour le salut et la guérison des justes mais pour le châtiment des impies ; puis, ayant prononcé l’Amen, il s’agenouilla et eut la tête tranchée, en compagnie de trois autres saints confesseurs : Acace, Ménandre et Polyen.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la Mi-Pentecôte, ton 8
Au milieu de la fête, abreuve mon âme assoiffée des eaux de la piété, car, ô Sauveur, Tu as clamé à tous : Celui qui a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Source de notre vie, ô Christ Dieu, gloire à toi.
Tropaire des saints martyrs, ton 3
Le quadrille gardé-par-Dieu de ses ministres sacrés en présence des ennemis a prêché la Tirade incréée: c’est Patrice, le saint pasteur, Acace, Ménandre et Polyène avec lui; ils ont reçu la gloire méritée par leur combat.
Kondakion de saint Patrice, ton 8
Comme un trésor sacré l’Église du Christ, ayant reçu * ton corps, Patrice, te chante dans l’allégresse: * Par tes prières le monde entier est gardé en profonde paix * invinciblement à l’abri de toute hérésie.
Tropaire de saint Dimitri Donskoï, ton 3
En toi la terre de Russie a trouvé dans ses épreuves un sublime défenseur triomphant des païens et sur le Don faisant fondre l’arrogance de Mamaï; toi qui as reçu du vénérable Serge sa bénédiction pour cet exploit, prie le Christ notre Dieu, bienheureux prince Dimitri, de nous accorder la grande miséricorde.
Kondakion de saint Dimitri Donskoï, ton 2
Saint prince Dimitri, par tes exploits Dieu a gardé la terre de Russie, te donnant l’invincible force; et maintenant, en vigoureux intercesseur, par tes saintes prières garde à l’abri des ennemis, saine et sauve, ta ville de Moscou.
Kondakion de la Mi-Pentecôte, ton 4
Au milieu de la fête prescrite par la loi, Créateur et Maître de toutes choses, Tu as dit à ceux qui se tenaient auprès de toi : Venez puiser l’eau de l’immortalité. Aussi nous prosternons-nous devant toi et disons-nous avec foi : Accorde-nous ta compassion, ô Christ Dieu, car Tu es la source de notre vie.
ÉPITRE DU JOUR
Actes XII, 1-11
En ces jours-là, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques membres de l’Église, et il fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean. Voyant que cela était agréable aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre. – C’était pendant les jours des pains sans levain. – Après l’avoir saisi et jeté en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec l’intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Pierre donc était gardé dans la prison ; et l’Église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu. La nuit qui précéda le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats ; et des sentinelles devant la porte gardaient la prison. Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la prison. L’ange réveilla Pierre, en le frappant au côté, et en disant : « Lève-toi promptement ! » Les chaînes tombèrent de ses mains. Et l’ange lui dit : « Mets ta ceinture et tes sandales ». Et il fit ainsi. L’ange lui dit encore : « Enveloppe-toi de ton manteau, et suis-moi ». Pierre sortit, et le suivit, ne sachant pas que ce qui se faisait par l’ange fût réel, et s’imaginant avoir une vision. Lorsqu’ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville, et qui s’ouvrit d’elle-même devant eux ; ils sortirent, et s’avancèrent dans une rue. Aussitôt l’ange quitta Pierre. Revenu à lui-même, Pierre dit : « Je vois maintenant d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a délivré de la main d’Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait».
ÉVANGILE DU JOUR
Jn VIII, 31-42
Le Seigneur dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres? En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous. Je dis ce que j’ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père. Ils lui répondirent: Notre père, c’est Abraham. Jésus leur dit: Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a point fait. Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent: Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu. Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé.