Jour de jeûne
Saints Trophime, Théophile et leurs 13 compagnons, martyrs à Rome (284-305) ; saint Apollinaire, évêque de Ravenne, martyr (vers 75) ; saint Jean Cassien, abbé-fondateur de monastères à Marseille (443) ; saints Ravenne et Rasyphe, ermites martyrs à Macé (IVème s.) ; sainte Pélagie de Tinos (1834) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Michel Troïtzky, prêtre et martyr André Argounov (1938).
SAINTE PÉLAGIE DE TINOS
Une année après le début de la Révolution grecque (1822), la très sainte Mère de Dieu apparut à la vénérable moniale Pélagie, qui pratiquait l’ascèse au monastère de Kechrobouni, sur les hauteurs de l’île de Tinos, et lui demanda d’aller informer un des villageois, Stamatelos Kangadis, qu’il avait été choisi pour découvrir son icône, qui se trouvait enterrée dans un champ, et édifier une église en son honneur. Effrayée et s’estimant indigne d’une telle révélation, Pélagie n’obéit pas. La Toute-Sainte lui apparut la semaine suivante, mais elle l’accueillit avec les mêmes doutes. Finalement, le 29 juillet, alors qu’elle priait, Pélagie vit la Reine des cieux se tenir devant elle, entourée d’une lumière divine. Elle réitéra son ordre et la salua par ces paroles : Exulte, Terre d’une grande joie… La moniale répondit par la suite de l’hymne : Louez, cieux, la gloire de Dieu. Au début de l’office du matin, elle alla rapporter la vision à sa supérieure qui lui en confirma l’authenticité. Le lendemain, elle se rendit au village, informa Stamatelos Kangadis et, l’évêque ayant donné son accord et sa bénédiction en reconnaissant qu’il s’agissait bien d’un signe de compassion de la Mère de Dieu à l’égard du peuple éprouvé, on rassembla tous les fidèles au son des cloches pour participer aux fouilles. Mais l’épouse du propriétaire du champ désigné par la Mère de Dieu refusa qu’on procédât à quoi que ce fût en l’absence de son mari, alors en voyage. La nuit suivante, elle vit en rêve un homme à l’aspect redoutable qui proféra de terribles menaces à son égard, si bien qu’elle accorda non seulement l’autorisation de fouiller le champ, mais en fit don à l’évêque pour l’édification de l’église. Des hommes venus de toute l’île participèrent aux fouilles, qui restèrent vaines pendant deux mois. On commençait à se décourager, certains à douter ; cependant, à la suite d’une nouvelle intervention miraculeuse de la Mère de Dieu, les travaux reprirent. Et, le 30 janvier 1823, on découvrit une grande et magnifique icône de l’Annonciation, qui avait été coupée verticalement en deux morceaux, mais n’avait pas souffert de son long séjour en terre. Une fois déposée dans l’église qu’on avait édifiée sur les lieux, elle commença à accomplir des miracles, si nombreux que l’icône de Tinos est aujourd’hui le pèlerinage le plus populaire de Grèce. Au monastère de Kechrobouni, on vénère encore la cellule dans laquelle sainte Pélagie a reçu la révélation de la Toute-Sainte.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire des saints martyrs, ton 4
Tes martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené, ont reçu de Toi, notre Dieu, la couronne incorruptible. Animés de ta Force, ils ont terrassé les tyrans, et réduit à l’impuissance l’audace des démons. Par leurs prières, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.
Kondakion des saints martyrs, ton 8
Vous êtes des luminaires resplendissants, ô divins martyrs et vous éclairez toute la création par la lumière de vos miracles, délivrant des maladies et dissipant toujours les profondes ténèbres, vous priez sans cesse le Christ Dieu pour nous tous.
ÉPITRE DU JOUR
1 Cor. VII, 12-24
Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ; et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? Seulement, que chacun marche selon la part que le Seigneur lui a faite, selon l’appel qu’il a reçu de Dieu. C’est ainsi que je l’ordonne dans toutes les Églises. Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il demeure circoncis ; quelqu’un a-t-il été appelé étant incirconcis, qu’il ne se fasse pas circoncire. La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout. Que chacun demeure dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé. As-tu été appelé étant esclave, ne t’en inquiète pas ; mais si tu peux devenir libre, profites-en plutôt. Car l’esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur ; de même, l’homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. Vous avez été rachetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé.
ÉVANGILE DU JOUR
Matth. XIV, 35- XV, 11
Les gens de ce lieu, ayant reconnu Jésus, envoyèrent des messagers dans tous les environs, et on lui amena tous les malades. Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris. Alors des pharisiens et des scribes vinrent de Jérusalem auprès de Jésus, et dirent : Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne se lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas. Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais vous, vous dites : Celui qui dira à son père ou à sa mère : Ce dont j’aurais pu t’assister est une offrande à Dieu, n’est pas tenu d’honorer son père ou sa mère. Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Ayant appelé à lui la foule, il lui dit : Écoutez, et comprenez. Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui souille l’homme