8 novembre

Synaxe de l’archistratège Michel et des autres Puissances incorporelles : Gabriel, Raphaël, Uriel, Jégudiel (ou Jéhudiel), Salathiel (ou Sealtiel) et Barachiel ; saint Maur, évêque de Verdun (383) ; saint Clair, prêtre, ermite près de Marmoutier (396) ; saint martyr Ni’meh le Nouveau, de Syrie (1470) ; sainte Marthe, princesse de Pskov (1300).

SYNAXE DE L’ARCHISTRATÈGE MICHEL ET DES AUTRES PUISSANCES INCORPORELLES

De toute éternité Dieu est Lumière : la seule véritable Lumière éternelle, immatérielle, infinie et absolument incompréhensible. Sa nature reste cachée dans un secret inaccessible, mais ses trois Personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit jouissent d’une communion inexprimable d’amour. Il est bon et principe de toute bonté et de tout amour, c’est pourquoi il ne s’est pas contenté de sa propre contemplation, mais, dans la surabondance de sa bonté, Il a voulu qu’un autre participât à sa lumière, c’est pourquoi Il a tiré le monde du non-être à l’existence. Avant de créer le monde visible, Dieu a amené à l’existence par son Verbe et perfectionné en sainteté par son Saint-Esprit, la nature angélique, faisant des Puissances célestes et incorporelles ses serviteurs zélés et ardents comme un feu immatériel. Ils sont des lumières secondes , qui reçoivent par la grâce du Saint-Esprit les illuminations de la Lumière première et sans principe, et la participation à son immortalité. Fidèles images de l’essence divine, les saints anges sont de nature spirituelle. Dépourvus de la pesanteur du corps, ils sont toujours en mouvement, libres et raisonnables. Ils voient Dieu dans la mesure où ils peuvent l’atteindre et trouvent dans sa contemplation leur nourriture, leur stabilité et la raison même de leur existence. Bien qu’ils soient libres de toutes affections du corps, ils ne sont pourtant pas impassibles comme Dieu, car ils ont été créés par un changement (le passage du non-être à l’être). Ainsi sont-ils difficilement portés au mal, mais non à l’abri de son atteinte. C’est la raison pour laquelle ils doivent faire usage de la souveraine liberté que Dieu leur a accordée pour persévérer dans le bien et progresser dans la contemplation des mystères divins, sous peine d’être entraînés irrémédiablement vers le mal et l’éloignement de Dieu. En outre, ils ne peuvent compter, comme l’être humain, sur le repentir, car ils sont dépourvus de corps.
Sans corps, les anges ne sont pourtant pas totalement immatériels : en effet seul Dieu est véritablement sans matière et incorporel, car impassible et au-delà de tout mouvement. Ils sont par conséquent circonscrits dans le temps et l’espace. Lorsqu’ils sont dans le ciel, ils ne sont pas sur la terre et, envoyés par Dieu sur la terre, ils ne demeurent plus au ciel. Leur nature subtile les fait échapper aux limitations que sont pour nous les murs, les portes et les sceaux, lorsqu’ils sont envoyés par Dieu en mission auprès des hommes et que pour cela, ils empruntent une forme corporelle nous permettant de les voir. De même, leur légèreté et leur extrême rapidité de mouvement leur permettent de traverser l’espace presque instantanément ou de deviner les pensées des hommes, ce qui nous fait croire qu’ils sont dotés de l’omniscience divine. Mais, comme êtres créés, ils ne sont ni doués d’omniscience, ni susceptibles de se trouver en deux endroits simultanément. S’ils prophétisent, c’est par grâce et par ordre divin, non en raison de leur propre vertu.
Dieu les a faits ses serviteurs et Il les envoie (« ange » signifie « envoyé ») veiller sur la terre. Ils président aux peuples, aux nations et aux Églises , et ils servent les desseins de la Providence à l’égard du genre humain. Dieu a placé invisiblement auprès de chacun d’entre nous, personnellement, un Ange Gardien, qui veille constamment sur nous, sans cesser d’être auprès de Dieu. Il nous suggère le bien par la voix de notre conscience, nous aide à éviter les pièges du diable et attise en nous le feu salutaire du repentir lorsque nous avons péché .
Seul le Créateur connaît le genre et les limites de la nature angélique. Elle est une par rapport à Dieu, mais innombrable par rapport à nous. Un fleuve de feu coulait devant Lui ; mille milliers Le servaient, et des myriades de myriades se tenaient devant Lui, nous annonce le prophète Daniel (Dn 7, 10). Nous ne pouvons pas les dénombrer, c’est pourquoi la sainte Tradition a coutume de les ranger en neuf ordres divisés en trois triades . La première disposition hiérarchique est celle qui est toujours auprès de Dieu et qui lui est immédiatement unie, sans intermédiaire. Elle comporte les Séraphins (Is 6, 2), dont le nom en hébreu signifie : « brûlants ». En effet, leur mouvement éternel et stable autour des réalités divines leur donne le pouvoir d’élever leurs subordonnés vers Dieu en animant en eux la chaleur purificatrice et lumineuse de la vertu. Les seconds, de même rang mais de fonction distincte, sont les Chérubins (Ex 25, 18, Ez 1 ; 10, 2), dont le nom évoque la plénitude de la connaissance qu’ils ont de Dieu. On dit qu’ils sont couverts d’yeux (Ez 1, 18, Ap 4, 8), en signe de leur aptitude à contempler la lumière divine. Les troisièmes sont les Trônes, sur lesquels Dieu trouve un repos impassible. La seconde triade, intermédiaire, transmet avec bonté et ordre les décrets de la Providence et élève les esprits de rang inférieur vers l’imitation de Dieu. Elle se compose des Dominations, des Vertus et des Puissances. La troisième triade achève la hiérarchie céleste. Elle comporte les Principautés, les Archanges et les Anges . C’est par ces derniers que Dieu nous communique les décrets de sa Providence et, comme ils sont les plus proches de nous, c’est eux qu’Il envoie sous une forme corporelle, lorsqu’Il le veut.
Dans le plan divin, l’homme, en la personne d’Adam, devait être le dixième ordre de cette hiérarchie et avait pour vocation d’amener la création à sa perfection (Lc 15, 1-10). Comme il déchut et se trouva soumis à la mort, le Christ s’est précipité du haut des cieux pour le tirer de l’enfer. Traversant les degrés de la hiérarchie angélique, Il prit un corps et releva par sa Résurrection la nature humaine, bien au-delà du rang où elle se trouvait à l’origine, en la faisant asseoir à la droite de Dieu, au-dessus des Chérubins et des Séraphins.
Bien avant cela, au moment où Dieu créa le monde invisible, la plénitude innombrable de la hiérarchie céleste jouissait de la lumière de Dieu et menait une ronde sacrée, simple et incessante, en chantant d’une voix forte : Saint, Saint, Saint est le Seigneur Sabaoth (i.e. « des Armées »), le ciel et la terre sont remplis de sa gloire (Is 6, 3). Mais Lucifer, l’esprit céleste qui tenait alors le premier rang, celui qui était le plus proche de Dieu et qui était tout irradié de sa lumière, vint à tirer orgueil des privilèges qu’il avait reçus et voulut s’assimiler au Très-Haut. Il se dit : Je monterai dans les cieux ; au-dessus des étoiles de Dieu j’élèverai mon trône ; je monterai sur le sommet des nues ; je serai assimilé au Très-Haut (Is 14, 14). Il n’était pas mauvais par nature, mais c’est par orgueil qu’il se révolta contre son Créateur. C’est lui qui, le premier, rejeta le bien et choisit le mal, se détournant de la lumière pour sombrer dans les ténèbres de la privation de Dieu. Aussitôt ces paroles prononcées, il chut de son rang élevé et fut précipité dans le gouffre de l’enfer. Comme il avait déchiré les cieux, il entraîna dans sa chute une multitude d’anges de tous les ordres et se fit leur chef. Leur nombre était si grand, qu’à la vue de ce spectacle lamentable, l’Archange Michel, chef des milices célestes — qui par son humilité et sa sage soumission à son Créateur, était puissamment affermi dans la lumière — s’élança vers la brèche, rassembla les anges restés fidèles et s’écria : Soyons attentifs ! Autrement dit : « Prenons garde, soyons vigilants, nous les êtres crées qui avons le privilège de nous tenir devant Dieu. Reconnaissons notre état de serviteurs. Prenons soin de nous connaître nous-mêmes et voyons quelle est la chute de ceux qui ont voulu s’égaler à Dieu ! » C’est en mémoire de cette Synaxe , c’est-à-dire de cette réunion des chœurs angéliques sous la direction du saint Archange Michel, dans la vigilance, la concorde et l’unité, que, de tradition très ancienne, les saints Pères ont institué la fête d’aujourd’hui.
MICHEL — dont le nom signifie « qui est comme Dieu » — le très glorieux et très lumineux Prince des Puissances célestes et incorporelles, apparaît souvent dans la sainte Écriture. C’est lui que Dieu envoie auprès des hommes pour leur annoncer les décrets de sa Justice. C’est lui qui, le premier, est apparu au Patriarche Abraham (Gn 12) et à sa servante Agar dans le désert, pour leur annoncer la naissance d’Ismaël (Gn 16). Il fut envoyé auprès de Lot pour le sauver de Sodome, vouée par Dieu à la destruction (Gn 19). Lorsque Dieu ordonna à Abraham de sacrifier son fils Isaac, afin d’éprouver son obéissance, ce fut Michel qui intervint au dernier moment pour retenir sa main (Gn 22). Il apparut encore au Patriarche Jacob, et lutta avec lui toute une nuit pour lui manifester son nouveau nom : Israël (Gn 32, 23-32). C’est lui qui se tenait au-devant du peuple d’Israël lorsqu’il sortit d’Égypte, et le conduisait le jour, sous forme de nuée, et la nuit, sous l’aspect d’une lueur (Ex 13, 21). Il fut envoyé aussi au-devant du devin Balaam, en route vers Balaq roi de Moab pour maudire le peuple d’Israël, et lui barra le passage en se tenant devant sa mule, une épée nue à la main (Nb 22, 22). Quand Josué se tenait devant les murs de Jéricho, attendant un signe de Dieu pour assiéger la ville, Michel lui apparut, tenant à nouveau une épée. Comme il craignait que ce ne fût une ruse du Malin, qui sait se transformer en Ange de lumière, Josué lui demanda : Es-tu des nôtres ou de nos adversaires ? Michel répondit : C’est comme chef de l’armée du Seigneur que je viens maintenant, et il lui ordonna de vénérer le lieu qu’il venait de sanctifier par sa présence (Jos 5, 13). Sous les Juges, l’Archange Michel vint réconforter Gédéon et l’envoya délivrer Israël de l’oppression des Madianites (Jug 6, 11). Quand David, contrairement à l’ordre divin, eut fait recenser le peuple, Michel fut envoyé par Dieu pour être l’instrument de sa colère. En un jour, il ravagea par son épée plus de soixante-dix mille hommes et il se tenait prêt à détruire Jérusalem, lorsque, ému par le repentir de David, le Seigneur l’arrêta et lui ordonna de remettre son épée au fourreau (1 Chron 21). Il se révéla plusieurs fois au prophète Élie pour le consoler dans ses tribulations et l’envoyer en mission (1 Rois 19, 5 ; 2 Rois 1, 15). Lors de l’invasion du roi des Assyriens, Sénnacharib, Michel abattit en une nuit cent quatre-vingt-cinq mille hommes dans le camp des envahisseurs (2 Rois 19, 35). C’est lui encore qui descendit du ciel et se tint au milieu de la fournaise ardente, à Babylone, avec les trois jeunes gens, en chantant avec eux les louanges du Seigneur (Dn 3, 92), et qui ferma la gueule des lions dans la fosse où avait été jeté le prophète Daniel (Dn 6, 23).
Les interventions salutaires du saint Archange Michel sont en fait innombrables, aussi bien sous l’Ancienne Alliance qu’après la venue du Christ. C’est lui qui délivra les Apôtres de prison (Act 5, 19), qui fut envoyé à l’Apôtre Philippe pour baptiser l’eunuque de la reine d’Éthiopie (Act 8, 26), qui apparut au centurion Corneille et lui demanda d’aller quérir saint Pierre pour le baptiser (Act 10). C’est lui encore qui libéra Pierre de prison (Act 12) et frappa le roi Hérode qui voulait se faire passer pour un dieu (idem). Il apparut à saint Paul pour le réconforter dans ses épreuves, et fut pour l’Évangéliste saint Jean l’interprète des secrets de Dieu concernant la fin des temps (Ap). C’est en effet Michel qui engagera alors l’ultime combat contre l’Antéchrist et le diable, et qui les précipitera éternellement dans l’enfer (Ap 12, 7). Et, lors du Jugement dernier, il se tiendra, une balance à la main, pour peser nos actes. La tradition de l’Église a gardé la mémoire de nombreux autres miracles de l’Archange Michel, comme, par exemple, celui accompli à Colosses en Phrygie [6 sept.].
En Dieu, la justice ne peut être séparée de la miséricorde : La miséricorde et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrassées, chante le Psalmiste (Ps 84, 11). C’est pourquoi, on ne peut commémorer Michel, l’Ange de la Justice, sans lui associer GABRIEL , l’Ange de la Miséricorde, celui qui se tient en présence de Dieu (Lc 1, 19). Il est envoyé par Dieu aux hommes pour leur annoncer les merveilles de son amour et de sa bienveillance en vue de leur Salut. Il donna au prophète Daniel l’interprétation de la vision énigmatique qu’il avait eue concernant la fin des royaumes des Mèdes et des Perses (Dn 8, 16), et lui annonça, une autre fois, que le Christ, le Sauveur du monde, devait venir quatre cent quarante-neuf ans plus tard (Dn 9, 24). Il fut aussi envoyé auprès de la femme de Manoé au temps des Juges, pour lui annoncer la naissance prochaine de Samson. Et quand, tout à sa joie, Manoé voulut le retenir pour lui offrir un banquet, Gabriel lui répondit qu’il ne se nourrissait pas de tels mets et lui recommanda d’exprimer son action de grâces en offrant un holocauste au Seigneur. Comme il lui demandait son nom, Gabriel répondit : Pourquoi me demandes-tu mon nom ? C’est un mystère. Et il disparut de leurs yeux dans la fumée du sacrifice (Jug 13). De tout temps, il fut le messager des naissances miraculeuses à partir d’un sein flétri ou stérile. C’est lui qui apparut à Joachim et Anne pour leur annoncer la naissance de la Mère de Dieu, et à Zacharie et Élisabeth, pour celle du saint Précurseur (Lc 1). Il nourrit de la manne céleste la Mère de Dieu pendant douze ans, dans le Temple [21 nov.], et fut envoyé par Dieu auprès d’elle pour lui transmettre la bonne nouvelle, attendue depuis l’origine du monde, c’est-à-dire qu’elle allait donner naissance au Sauveur par l’opération du Saint-Esprit. Il vint rassurer Joseph en songe, lorsque celui-ci était assailli de doutes quant à la virginité de la Mère de Dieu (Mt 1, 20). Lors de la naissance de notre Seigneur, il conduisit les bergers vers la grotte de Bethléem, pour qu’ils puissent l’adorer. Il prévint Joseph des desseins meurtriers qu’Hérode fomentait et lui conseilla de prendre l’enfant et sa mère, et de les emmener en Égypte. Lorsque le danger fut passé, il lui apparut à nouveau en songe pour lui ordonner de revenir. Lors de la sainte nuit de la Résurrection du Christ, Gabriel descendit des cieux, revêtu d’une robe blanche, étincelante de la lumière divine, repoussa la pierre qui fermait le tombeau et s’assit dessus. Lorsque les femmes Myrophores arrivèrent sur les lieux, il les rassura en leur disant : Ne craignez pas. Je sais que c’est Jésus, le Crucifié, que vous cherchez. Il n’est pas ici : il est ressuscité, comme il l’avait dit (Mt 28, 5).
Ainsi, depuis l’origine du monde jusqu’à la Résurrection du Christ et jusqu’à la fin des temps, le saint Archange Gabriel est-il le messager envoyé par Dieu pour annoncer aux hommes les merveilles de sa miséricorde en la Personne du Seigneur Jésus-Christ .

(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras)

TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR

Tropaire des saints Archanges, ton 4

Chefs des armées célestes, nous vous supplions sans cesse, indignes que nous sommes, de nous protéger par vos prières à l’ombre des ailes de votre immatérielle gloire, et de nous sauvegarder, nous qui nous prosternons instamment et vous clamons : délivrez-nous des malheurs, vous les commandant des puissances d’en-haut.

Kondakion des saints Archanges, ton 2

Archistratèges de Dieu, serviteurs de la gloire Divine, chefs des anges et guides des hommes, demandez ce qui nous est utile et la grande miséricorde, comme Archistratèges des incorporels.

ÉPITRE DU JOUR

II Cor. V, 1-10

Nous savons que, si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme. Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste, si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. Et celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit. Nous sommes donc toujours pleins de confiance, et nous savons qu’en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur- car nous marchons par la foi et non par la vue, nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur. C’est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps.

Hébr. II, 2-10 (Saints Archanges)

Si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint Esprit distribués selon sa volonté. En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Or quelqu’un a rendu quelque part ce témoignage : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, Ou le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ? Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Tu l’as couronné de gloire et d’honneur, Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.

ÉVANGILE DU JOUR

Lc VII, 2-10

Après avoir achevé tous ces discours devant le peuple qui l’écoutait, Jésus entra dans Capernaüm. Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché, et qui se trouvait malade, sur le point de mourir. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur. Ils arrivèrent auprès de Jésus, et lui adressèrent d’instantes supplications, disant : Il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation, et c’est lui qui a bâti notre synagogue. Jésus, étant allé avec eux, n’était guère éloigné de la maison, quand le centenier envoya des amis pour lui dire : Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d’aller en personne vers toi. Mais dis un mot, et mon serviteur sera guéri. Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un : Va ! et il va; à l’autre: Viens! et il vient; et à mon serviteur: Fais cela! et il le fait. Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. De retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade.

Lc X, 16-21 (Saints Archanges)

Le Seigneur dit : celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé. Les soixante-dix revinrent avec joie, disant: Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. Jésus leur dit: Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, et il dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi.

À propos de l'auteur

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Jivko Panev

Jivko Panev, cofondateur et journaliste sur Orthodoxie.com. Producteur de l'émission 'Orthodoxie' sur France 2 et journaliste.
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