Après-fête de la Nativité de la Très-Sainte Mère de Dieu ; saint Joachim et sainte Anne, justes ancêtres de Dieu ; commémoration du troisième Concile Œcuménique d’Ephèse (431) ; saint Sévérien, martyr à Sébaste (320) ; saint Théophane le confesseur, ascète (vers 300) ; bienheureux Nicétas de Constantinople (XII) ; saint Joseph de Volokolamsk (1515) ; invention des reliques de saint Théodose de Tchernigov (1896) ; saints martyrs Chariton et Strator (Stratonique); ; saint Onuphre de Vorona (Roumanie, 1789) ; saint Cyriaque de Tazlău (Roumanie, 1660) ; saints néo-martyrs de Russie : Grégoire (Gariaiev) prêtre, et Alexandre (Ipatov), diacre (1918) ; Zacharie, archevêque de Voronège, Serge (Ouklonsky), Joseph (Arkharov) et Alexis (Ouspensky), prêtre, Dimitri (Troïtsky), diacre et Basile (Chikalov)(1937) ; Andronique (Sourikov), moine (1938) ; Alexandre (Vinogradov), prêtre (1942).
VIE DES SAINTS ANCÊTRES DE DIEU JOACHIM ET ANNE
Le saint et juste Joachim, fils de Barpanther, descendait du roi David, auquel Dieu avait promis que naîtrait de la semence de ses des descendants le Sauveur du monde. La juste Anne était fille de Mathan et descendait de la Tribu de Lévi par son père, et de la tribu de Judas par sa mère. Les époux vivaient à Nazareth de Galilée. Ils n’eurent point d’enfant jusque dans leur profonde vieillesse et en étaient affligés. Il leur advint de supporter le mépris et les moqueries, car l’infécondité était considérée comme une honte. Ils n’ont toutefois jamais murmuré, mais prié avec ferveur à Dieu, mettant humblement confiance en Lui. Une fois, lors d’une grande fête, les dons que Joachim voulait offrir à Jérusalem comme une offrande à Dieu ne furent point acceptés par le Prêtre Ruben, qui considérait qu’un homme sans enfants n’était pas digne d’offrir un sacrifice à Dieu. Cela attrista fort le vieillard qui se considérait comme le plus pécheur des hommes, et décida de ne pas rentrer chez lui, mais de s’isoler dans un endroit désert. Lorsque Ste Anna apprit quelle humiliation son mari avait endurée, elle supplia Dieu avec affliction, dans la prière et le jeûne, de lui accorder un enfant. Dans sa solitude, Joachim fit la même demande à Dieu. La prière du couple saint fut entendue. L’archange Gabriel leur apparut et leur annonça qu’une fille naîtrait d’eux, qui serait la bénédiction de tout le genre humain. Obéissant aux instructions du messager céleste, saint Joachim et Anne se réunirent à Jérusalem. Selon la promesse divine, Anne enfanta Marie, la Mère de Dieu. Saint-Joachim mourut quelques années plus tard, à l’âge de 80 ans, après l’entrée au Temple de sa Fille bénie. Sainte Anne est décédée à l’âge de 70 ans, deux ans après Joachim.
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire de la Nativité de la Mère de Dieu, ton 4
Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l’univers, car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
Tropaire des saints ancêtres de Dieu Joachim et Anne, ton 2
Célébrant la mémoire de tes ancêtres, Seigneur, nous Te supplions, par leur intercession, de sauver nos âmes.
Kondakion des saints ancêtres de Dieu Joachim et Anne, ton 2
Sainte Anne se réjouit, maintenant que les chaînes de sa stérilité sont brisées; elle nourrit la Très-Pure, invitant l’univers à célébrer le Seigneur qui donne aux mortels comme fruit de son sein la seule Vierge Mère, l’Épouse inépousée.
Kondakion de la Nativité de la Mère de Dieu, ton 4
Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; c’est elle que fête également ton peuple libéré de la condamnation pour ses péchés, en te criant : « La stérile met au monde la Mère de Dieu, la nourricière de notre vie ».
ÉPITRE DU JOUR
II Cor. V, 10-15
Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps. Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes ; Dieu nous connaît, et j’espère que dans vos consciences vous nous connaissez aussi. Nous ne nous recommandons pas de nouveau nous-mêmes auprès de vous ; mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui tirent gloire de ce qui est dans les apparences et non dans le cœur. En effet, si je suis hors de sens, c’est pour Dieu ; si je suis de bon sens, c’est pour vous. Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
Gal. IV, 22-31 (Sts Joachim et Anne)
Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n’entendez-vous point la loi ? Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar, – car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère; car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes point! Éclate et pousse des cris, toi qui n’as pas éprouvé les douleurs de l’enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse; et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l’Écriture? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre.
ÉVANGILE DU JOUR
Mc I, 9-15
En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir, et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix fit entendre des cieux ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection. Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert, où il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Évangile de Dieu. Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.
Lc VIII, 16-21 (Sts Joachim et Anne)
Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase, ou ne la met sous un lit; mais il la met sur un chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Car il n’est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour. Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il croit avoir. La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver; mais ils ne purent l’aborder, à cause de la foule. On lui dit: Ta mère et tes frères sont dehors, et ils désirent te voir. Mais il répondit: Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique.