« L’Église orthodoxe russe soutient les initiatives visant à restreindre la propagande des LGBT, ce qui contribuera à la réalisation des tâches fixées dans le pays pour protéger les valeurs traditionnelles ». C’est ce qu’a déclaré mercredi à l’agence TASS Vakhtang Kipshidze, vice-président du Département synodal du Patriarcat de Moscou chargé des relations avec la société et les médias, à propos d’un projet de loi soumis à la Douma d’État par l’assemblée de la ville de Sébastopol et visant à instaurer des amendes administratives pouvant aller jusqu’à 10 millions de roubles pour la propagande des relations sexuelles non traditionnelles.
« Notre position de principe est que si la société se fixe comme tâche la protection des valeurs traditionnelles, la préservation des personnes, alors la réalisation de cet objectif est incompatible avec la propagande du péché, ce qu’est pour nous l’homosexualité », a déclaré M. Kipshidze.
Il a noté que l’Église orthodoxe russe a toujours prôné et défendu la « limitation de la propagande du péché dans l’espace public. L’homosexualité étant un péché dans la tradition chrétienne, ainsi que dans les traditions juive et musulmane, ces restrictions devraient également s’appliquer à la propagande de ce phénomène. Le montant des amendes et les autres moyens de prévenir une telle propagande sont du ressort du législateur », a ajouté vice-président du Département synodal.
Des modifications sont proposées au Code des infractions administratives de la Fédération de Russie. En vertu de la loi actuelle, des amendes ne sont prévues que pour la propagande des relations sexuelles non traditionnelles entre mineurs (article 6.21 du CIA FR). Le projet de loi propose d’abolir cet article et d’introduire une responsabilité administrative pour la propagande LGBT en général.
Ainsi, pour la propagande visant à « former des attitudes sexuelles non traditionnelles, l’attrait des relations sexuelles non traditionnelles, une vision déformée de l’équivalence sociale des relations sexuelles traditionnelles et non traditionnelles », il est proposé d’introduire une amende de 40 000 à 50 000 roubles pour les citoyens, de 100 000 à 500 000 roubles pour les fonctionnaires, et de 1 million à 5 millions de roubles pour les personnes morales, ou une suspension administrative allant jusqu’à 90 jours.
Si ces actions sont commises en utilisant les médias ou les réseaux d’information et de télécommunication (y compris l’Internet) et ne contiennent pas d’infraction pénale, elles donneront lieu à une amende administrative de 100 000 à 500 000 roubles pour les citoyens, de 500 000 à 1 million de roubles pour les fonctionnaires et jusqu’à 10 millions de roubles pour les personnes morales ou à une suspension administrative de l’activité pour une durée maximale de 90 jours.