Cette vidéo explore le septième concile œcuménique de Nicée (787), dernier des grands conciles de l’Église ancienne, dans le cadre d’une série consacrée au 1700ᵉ anniversaire du Concile de Nicée.
Aux VIIIᵉ-IXᵉ siècles, l’Empire byzantin traverse une période de fragilité, menacé par les Arabes et les barbares. C’est dans ce contexte qu’éclate une controverse majeure : la crise iconoclaste. À l’époque, la vénération des icônes était largement répandue dans l’Église. Les fidèles se prosternaient devant elles, les embrassaient et les portaient en procession. Mais, à partir de 726, les empereurs byzantins, peut-être influencés par l’islam, interdisent cette pratique. Ils ordonnent la destruction des icônes, le recouvrement des fresques et la démolition des mosaïques.
Saint Jean Damascène devient le fervent défenseur des icônes. Pour lui, l’interdiction de représenter le Christ nie la réalité de l’Incarnation : puisque Dieu s’est fait visible en prenant chair humaine, on peut et on doit le représenter. Il établit une distinction cruciale entre l’adoration (réservée à Dieu) et la vénération (rendue aux icônes). En 787, le Concile de Nicée affirme que l’icône du Christ confirme la réalité de l’Incarnation. Après de nouvelles persécutions au IXᵉ siècle, la vénération des icônes est définitivement restaurée en 843 – date célébrée depuis comme le « triomphe de l’Orthodoxie ».
Cette vidéo montre qu’au-delà d’une simple question esthétique, la défense des icônes était un combat pour préserver l’essence même de la foi chrétienne et le sens de l’Église.