Ce recueil nous offre un florilège de plus de quarante textes qui, partant chacun d’un thème qui lui est propre, aboutissent finalement, invariablement, au thème qui constitue en somme l’unique préoccupation de toute la prédication du métropolite Joseph : comment apprendre à aimer ?
Cet objectif est d’autant plus préoccupant qu’il semble presque impossible à l’homme contemporain, tout chrétien soit-il ; et ce livre n’hésite pas à entrer dans les détails du cœur humain en proie à l’orgueil, à la jalousie, à l’égoïsme, et à tout ce qui s’avère être un obstacle à l’amour : toutes ces chaînes qui tiennent l’homme en servitude et l’empêchent de parvenir à la liberté d’aimer son prochain, mais également d’aimer Dieu, et enfin, de s’aimer lui-même.
L’auteur explore le comportement humain jusque dans les minutieux détails de la vie quotidienne, où chacun se reconnaîtra secrètement, parfois honteusement – éprouvant un certain inconfort intérieur – mais à l’évidence, salutairement. En effet, ces pages, au fur et à mesure qu’elles s’écoulent, ouvrent peu à peu le cœur de celui qui s’y plonge, et lui permettent de commencer à se voir de manière plus consciente, plus lucide. Tantôt il en rougira intérieurement, tantôt au contraire, il se rira de lui-même, avec cette paix que ressent celui qui se sait sous le regard doux et aimant du Seigneur.
Ce livre est une rencontre. Une rencontre avec le Dieu miséricordieux qui ne cesse de m’ouvrir ses bras paternels et de panser mon péché du baume de son amour. Une rencontre avec mon prochain, cette « intériorité aussi mystérieuse et profonde que la mienne, mais différente, et voulue différente par Dieu ». Une rencontre avec mon propre cœur qui, malgré tous ses bons principes et ses intentions évangéliques, se trouve continuellement confronté à cette incapacité effective d’aimer.
Le métropolite Joseph déploie ligne après ligne un langage d’une simplicité apaisante et réconfortante. Son propos est parsemé de paroles des saints Pères, anciens et contemporains, qui viennent comme des fleurs exhaler leur délicate effluve, qui déjà nous suggère, comme un avant-goût, le parfum du Royaume à venir.