
« Suite aux récentes publications concernant nos prises de position au sujet de la question de l’octroi à l’Église orthodoxe d’Ukraine du Tomos d’autocéphalie par le Patriarcat œcuménique, question qui continue à provoquer un problème à toute l’Église orthodoxe, nous communiquons conjointement ce qui suit : nous regrettons de faire observer que lesdites publications sont, quant à leur contenu, inexactes, inexistantes, diffamatoires et fausses, qu’elles déforment et altèrent la vérité en ce qui concerne nos positions sur la question concernée, et sont écrites dans un but autre, à des fins malicieuses, visant à déshonorer et à saper nos personnes et nos rôles, en tant qu’évêques, ce qui provoque la désinformation et le scandale des membres de l’Église. En tant qu’évêques de l’Église du Christ, nous avons conscience de notre mission et nous sommes intéressés et préoccupés par l’unité de l’Église, qui, en raison de la question ukrainienne, est confrontée à un schisme qui se profile et est menaçant au sein de l’Église orthodoxe et contre lequel nous avions mis en garde en son temps. Nous continuons à partager le point de vue que l’octroi du Tomos d’autocéphalie à l’Église d’Ukraine devait être fondé sur l’ordre et la pratique de l’Église, en conformité aux saints Canons ainsi qu’à la tradition ecclésiale. Notre position et notre idée est que ce bon ordre ecclésial est le seul qui peut résoudre le problème en question et éviter le danger du schisme, lequel ne peut être lavé par le sang du martyre, selon St Jean Chrysostome. Pour ce qui concerne notre position à l’égard du Patriarcat œcuménique, nous voulons déclarer publiquement et affirmer que nous continuons à reconnaître et à respecter l’institution et le rôle historique du Patriarcat œcuménique et que notre affection, particulièrement envers la personne de Sa Toute Sainteté le patriarche Bartholomée, reste inébranlable. Enfin, nous appelons paternellement les rédacteurs des publications en question à comprendre leurs erreurs, à reconnaître les dommages qu’ils ont provoqués au troupeau de l’Église et, à rétablir, après s’être concertés avec nos conseillers juridiques, toute la vérité dans un rapport écrit. Dans le cas contraire, il n’y aura d’autre choix pour nous que de faire recours à la justice ».