Le Fonds humanitaire Sainte-Marie de Paris lance un nouvel appel aux dons pour l’Ukraine !
A l’entrée de l’hiver, la situation est très préoccupante en Ukraine. Alors que le réseau électrique du pays mis à mal par le conflit, mais néanmoins nécessaire pour que la population puisse se chauffer, les températures descendent maintenant bien en-dessous de zéro. Une catastrophe sanitaire et humanitaire est en cours
C’est dans ce contexte que le Fonds Sainte Marie de Paris, présidé par Son Eminence le métropolite Jean de Doubna, lance de nouveau un appel à votre générosité en un moment si difficile pour l’aide des victimes de la guerre en Ukraine à organiser un nouveau voyage en Ukraine.
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Voilà ce que nous écrivent les organisateurs d’un convoi qui a été en Ukraine en novembre 2022 :
Pour mon quatrième transport d’aide humanitaire en Ukraine, nous sommes partis le 15 novembre, pour la première fois à deux véhicules.
Je suis parti avec un ancien journaliste de l’AFP comme moi qui m’a déjà accompagné sur place à deux reprises. Notre camionnette nous a été prêtée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes (grâce à un contact d’une amie journaliste AFP elle aussi) et j’ai été la chercher à Lyon. L’autre camionnette venait de Romilly sur Seine, une petite ville près de Troyes qui est jumelée à Ouman, notre destination finale en Ukraine, et qui était conduite par deux membres du comité de jumelage.
Après trois jours de voyage, via l’Allemagne, la Tchéquie et la Slovaquie, nous sommes arrivés à notre première étape en Ukraine : Khotin, où nous avons apporté comme les fois précédentes des médicaments destinés à des enfants autistes d’un internat local et de l’aide pour les familles déplacées qui sont prises en charge par une communauté protestante de la ville.
Le lendemain, nous sommes arrivés à Ouman avec environ deux tonnes d’aide destinées au centre humanitaire de la mairie et à l’hôpital principal de la ville : beaucoup de vêtements et sous-vêtements chauds, pour adultes et pour enfants, y compris les tout petits (quelque cinquante cartons), des produits d’hygiène, des couvertures de survie, des lampes de poche, du chocolat et des jouets (une centaine de kg pour les enfants déplacés qui ont à peu près tout perdu), des produits alimentaires non périssables et caloriques, de la nourriture pour nouveaux nés…
L’aide médicale consistait en plusieurs centaines de garrots, de compresses hémostatiques et cicatrisantes, des crèmes pour soigner les plaies et les brûlures, du matériel de premiers secours, des centaines de boites de médicaments en prévision de l’hiver (Ibuprofène, Doliprane, Fervex, Dafalgan)… C’est grâce à l’aide financière accordé par le Fonds Sainte Marie de Paris que nous avons pu acheter cette cargaison médicale très onéreuse.
Nous avons par ailleurs obtenu gratuitement via une amie médecin beaucoup de matériel venant des Hôpitaux de Paris : des seringues, des aiguilles, des compresses, du matériel pour perfusion et des solutions à diluer pour perfusion, le tout en grande quantité, des antibiotiques et beaucoup d’autres médicaments… Sans oublier des béquilles et un fauteuil roulant.
Le voyage a été un peu plus compliqué que d’habitude en raison de la neige qui tombait et qui lors de notre passage recouvrait déjà une bonne partie du pays, depuis les Carpates jusqu’à Ouman, à 800 km de la frontière.
Notre activité a commencé par un concert le 13 mars 2022, moins de trois semaines après le début de la guerre.
Organisé par le chœur russe de Paris Znamenie fondé et dirigé par Ekaterina Anapolskaya, avec la participation des choristes de plusieurs paroisses orthodoxes russes de Paris bouleversés par cette tragédie, ce concert avait permis de récolter près de 7300 euros. L’un des chanteurs, un choriste ukrainien, nous avait alors signalé les besoins urgents d’Ouman, ville de 85.000 habitants par laquelle sont passés près de 300.000 réfugiés dans les premiers jours de la guerre et qui accueillait ses premiers blessés de guerre. Nous avons pris contact avec la mairie et le centre humanitaire d’Ouman, nous avons acheté ce qu’ils nous demandaient (les 7300 euros du concert étant devenus entre-temps 13.500 grâce à de nouveaux dons) et nous avons décidé de transporter le tout nous-mêmes sur place.
Nous avons commencé notre modeste activité de manière informelle, sans même penser qu’il serait possible de continuer. Mais nous avons découvert avec bonheur que de nombreuses personnes étaient prêtes à nous aider, pour trouver de l’argent, pour nous fournir des vêtements ou des fournitures scolaires pour enfants, pour nous procurer des camionnettes pour nous rendre sur place… Ce qui nous a permis de faire déjà quatre voyages sur place.
Nous envisageons un prochain voyage en janvier. Ce n’est sans doute pas la meilleure période pour circuler, avec de la neige et des routes parfois verglacées, notamment en montagne, mais comme tout le monde, nous comprenons que l’hiver va être très difficile pour des centaines de milliers de personnes privées de chauffage, d’électricité, de soins… Et cela nous incite à repartir aussi vite que possible.
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