36ème dimanche après la Pentecôte
Translation des reliques de saint Ignace le Théophore, évêque d’Antioche, martyr (107) ; saint Sarbèle et sainte Barbée, martyrs à Édesse (vers 110) ; saints Romain, Jacques, Philothée, Julien, Habib, Parigore et Hypéréchios, martyrs à Samosate (297) ; saints Sylvain, évêque d’Émèse, Luc, diacre, et Mocias, lecteur, martyrs en Phénicie (312) ; sainte Savine (313) ; saint Sulpice Sévère, ami et biographe de saint Martin de Tours (vers 410) ; saint Gildas le Sage, abbé de Rhuys en Bretagne (570) ; saint Sulpice le Pieux, évêque de Bourges (591) ; saint Laurent, évêque de Tourov (1194) ; saints Gérasime (1467), Pitrim (1455) et Jonas (1470), évêques de Perm ; saint Démètre de Chios, néo-martyr grec (1802) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Jean (Granitov) et Léonce (Klimenko), prêtres, Constantin (Zverev), diacre et les cinq martyrs avec eux (1920).
TRANSLATION DES RELIQUES DE SAINT IGNACE LE THÉOPHORE
Après qu’il fut devenu, selon son désir, un « pur froment de Dieu », broyé sous la dent des fauves dans l’amphithéâtre de Rome, il ne resta plus de saint Ignace que les ossements les plus importants. Des fidèles recueillirent avec dévotion ces précieuses reliques et les transférèrent à Antioche, où elles furent accueillies par les chrétiens en liesse et devinrent une source de miracles et de consolation spirituelle.
SAINTS ROMAIN, JACQUES, PHILOTHÉE, JULIEN, HABIB, PARIGORE ET HYPÉRÉCHIOS, MARTYRS À SAMOSATE
Durant sa campagne contre les Perses, l’empereur Maximien Galère s’arrêta dans la célèbre cité de Samosate, en Mésopotamie (307-308). Ayant appris qu’il y avait là des chrétiens, il organisa une grande cérémonie au temple de la Fortune, obligeant tous les habitants, sous peine de mort, à prendre part au culte public. Hyperéchios et Philothée refusèrent de se rendre à la célébration idolâtre et se cachèrent dans l’oratoire aménagé dans la demeure du premier. Cinq autres jeunes concitoyens vinrent bientôt les rejoindre et, après avoir été catéchisés par le prêtre Jacques, ils furent baptisés. Tous persévéraient ainsi dans les hymnes et la prière, quand un envoyé de l’empereur surgit, en portant l’ordre d’arrestation d’Hyperéchios et Philothée. Arrêtés, jetés en prison et torturés à plusieurs reprises, les saints confesseurs restaient inébranlables. La nouvelle se répandit dans la ville, et les notables envoyèrent une ambassade pour intercéder en leur faveur auprès du souverain. Maximien irrité donna alors l’ordre d’en finir sans plus tarder et condamna les sept martyrs à être crucifiés en dehors de la cité. Après l’exécution leurs corps furent jetés dans l’Euphrate, mais un pieux chrétien réussit à les récupérer et les ensevelit dignement.
(Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de SImonos Petras)
TROPAIRES ET KONDAKIA DU JOUR
Tropaire du dimanche, ton 3
Que les cieux soient dans l’allégresse, que la terre se réjouisse, car le Seigneur a déployé la force de Son bras. Par Sa mort, Il a vaincu la mort ! Devenu le Premier-né d’entre les morts, du sein de l’enfer, Il nous a rachetés, accordant au monde la grande Miséricorde.
Tropaire de saint Ignace, ton 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la divine contemplation; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; * Ignace, martyr et pontife inspiré, * intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu’il sauve nos âmes.
Kondakion, de saint Ignace, ton 4
S’étant levé de l’Orient * et ayant répandu la clarté * de ses enseignements * sur l’entière création, * saint Ignace porteur- de-Dieu fut orné du martyre.
Kondakion du dimanche, ton 3
Aujourd’hui, ô Miséricordieux, Tu es ressuscité du Tombeau et Tu nous ramènes des portes de la mort. Aujourd’hui, Adam exulte, Ève se réjouit. Tous ensemble, prophètes et patriarches, ne cessent de chanter la force divine de Ta puissance !
ÉPITRE DU JOUR
2 Co VI, 16 – VII, 1
Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : “J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.” C’est pourquoi, “Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous”, dit le Seigneur ; “Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout puissant.”
He IV, 14 – V,6 (S. Ignace)
Frères, puisqu’en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux, tenons ferme la profession de notre foi. En effet, le grand prêtre que nous avons n’est pas incapable, lui, de partager nos infirmités, mais en toutes choses il a connu l’épreuve, comme nous, et il n’a pas péché. Avançons donc, avec pleine assurance, vers le trône de sa tendresse, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours. Tout grand prêtre, en effet, est pris parmi les hommes, il est chargé d’intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu, afin d’offrir des dons et des sacrifices pour les péchés. Il est en mesure de comprendre ceux qui pèchent par ignorance ou par égarement, car il est, lui aussi, revêtu de faiblesse et, pour cela même, il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés comme pour ceux du peuple. Nul ne s’attribue cet honneur à soi-même, on le reçoit par un appel de Dieu, comme Aaron. De même, ce n’est pas le Christ qui s’est attribué la gloire de devenir grand prêtre, mais il l’a reçue de celui qui lui a dit : « Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré », comme il déclare dans un autre psaume : « Tu es prêtre à jamais, selon l’ordre de Melchisédech. »
ÉVANGILE DU JOUR
Matth XV, 21-28
En ce temps-là, Jésus se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria : « Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. » Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s’approchèrent, et lui dirent avec insistance : « Renvoie-la, car elle crie derrière nous. » Il répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : « Seigneur, secours-moi ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » « Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Alors Jésus lui dit : « Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.
Mc IX, 33-41 (S. Ignace)
Ils arrivèrent à Capernaüm. Lorsqu’il fut dans la maison, Jésus leur demanda : De quoi discutiez-vous en chemin? Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. Alors il s’assit, appela les douze, et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. Et il prit un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, et l’ayant pris dans ses bras, il leur dit : Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même; et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi, mais celui qui m’a envoyé. Jean lui dit: Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas. Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus, car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. Qui n’est pas contre nous est pour nous. Et quiconque vous donnera à boire un verre d’eau en mon nom, parce que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.