Message de Noël du Saint-Synode de l’Église orthodoxe autocéphale de Pologne au très vénérable clergé, aux vénérables moines,aux fidèles, à la jeunesse et aux enfants
« Un grand miracle, dépassant toute imagination, s’est accompli aujourd’hui : La Vierge enfante et son sein demeure intact, Le Verbe s’incarne et ne se sépare pas du Père. Les anges glorifient avec les bergers et nous crions avec eux : Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre. » (stichère des apostiches)
La sainte Église, notre Mère, glorifie par ces belles paroles la Nativité de Jésus-Christ, né de la Très Sainte Mère de Dieu à Bethléem, la ville de David (Mt 2, 1). Une fois encore dans notre vie terrestre, nous entendons : Grande est la mystère de la piété : Dieu s’est manifesté dans la chair (1 Tm 3, 16).
Oui, un grand mystère se présente à l’homme, qui ne peut comprendre l’union en une seule personne de Jésus-Christ de deux natures — divine et humaine. La Parole de Dieu témoigne au monde : « L’Infini commence et le Verbe devient chair. » Le Christ, Verbe éternel, devient homme pour unir l’homme à lui-même et lui permettre de participer à la lumière divine et de monter aux cieux. Il n’est pas venu chercher les justes, mais pour chercher les pécheurs et les conduire à Dieu le Père, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle (Jn 3, 16). Nous nous tenons donc devant le grand mystère de la piété : Dieu s’est manifesté dans la chair (1 Tm 3, 16) pour nous, les hommes, et pour notre salut (Symbole de la foi). L’amour de Dieu fait que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les puissances, ni le présent, ni l’avenir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourront nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur (Rm 8, 38-39).
Depuis le moment de l’Incarnation, Jésus-Christ demeure à jamais le Fondement et le Sens de la vie humaine. Lui, notre Sauveur, hier, aujourd’hui et pour l’éternité (Hé 13, 8), habite dans l’univers comme « le Roi de Gloire lui-même, de la vérité et de la vie » et illumine le monde ainsi que ceux qui « demeurent dans la région et l’ombre de la mort » (Mt 4, 16), par la lumière de la vraie connaissance de Dieu et du Mystère de la Divinité trinitaire. Telle est la grande signification spirituelle de la venue du Fils de Dieu dans le monde.
Frères et sœurs ! Le Christ est notre force, le Christ est la lumière qui ne s’éteint pas, le Christ est le soleil qui ne décline pas. L’apôtre Paul nous exhorte aujourd’hui : « Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, fondées sur les traditions des hommes, sur les éléments du monde, et non sur le Christ, car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité, et vous êtes comblés en lui, qui est le chef de toute principauté et de toute autorité (Col 2, 8-10). »
L’appel de l’apôtre est particulièrement important aujourd’hui, car notre époque est pleine de vanité, d’inquiétude et de déclin spirituel de l’humanité. Que cela nous plaise ou non, nous, chrétiens orthodoxes, sommes confrontés à de nombreux défis qui nous privent de cette seule chose nécessaire (Lc 10, 42). C’est pourquoi nous, orthodoxes, devons aujourd’hui nous opposer au mal de toute la force de notre esprit et de notre intelligence. Et, comme l’a dit l’apôtre Paul, vaincre le mal par le bien (Rm 12, 21), en préservant tout ce qui nous est patristique et cher, ce que nos Pères nous ont laissé. Que Jésus-Christ, notre Sauveur, illumine nos âmes et nos cœurs, illumine nos esprits et fortifie notre foi et notre volonté de faire le bien.
Frères et sœurs ! En terminant l’année 2025, rendons grâce au Seigneur pour sa miséricorde dont il a comblé notre Église et chacun d’entre nous. C’est Lui, le Seigneur Dieu Tout-Puissant, qui a béni notre génération pour célébrer le centenaire de la vie canonique autonome de notre Église, le 1 700ᵉ anniversaire du premier concile œcuménique de 325, qui nous a transmis le Symbole de la foi que nous gardons fidèlement, et pour vivre l’immense joie spirituelle de la proclamation comme saints martyrs de ceux qui ont souffert à Katyn et dans d’autres camps à l’Est et à l’Ouest, ainsi que lors des déportations forcées vers l’Est et l’Ouest.
Aujourd’hui nous proclamons à haute voix : « Saints martyrs de Katyn et vous qui êtes avec eux, priez Dieu pour nous. » Que le Seigneur préserve notre Église dans la paix et la prospérité, afin qu’elle puisse proclamer inébranlablement à l’univers la Vérité de l’Incarnation de Jésus-Christ, notre Sauveur.
Frères et sœurs ! Dans la joie spirituelle de la fête de la Nativité du Seigneur, nous saluons cordialement tous : le clergé, les moines et les moniales, la jeunesse et les enfants, ainsi que tous les fidèles de notre Église dans la patrie et au-delà de ses frontières. Que la Nouvelle Année 2026 soit pour nous tous un temps béni !
Que le Christ Sauveur nous accorde la santé spirituelle et physique, nous garde de toutes les tentations et nous bénisse de sa paix !
La paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ (Ph 4, 7).
Le Christ est né ! — Glorifiez-Le !
Par la miséricorde de Dieu, les humbles :
† Sawa, métropolite de Varsovie et de toute la Pologne
† Abel, archevêque de Lublin et de Chełm
† Jakub, archevêque de Białystok et de Gdańsk
† Jerzy, archevêque de Wrocław et de Szczecin, ordinaire orthodoxe de l’Armée polonaise
† Paisjusz, archevêque de Przemyśl et de Gorlice
† Grzegorz, archevêque de Bielsk
† Atanazy, évêque de Łódź et de Poznań
† Paweł, évêque de Hajnówka
† Andrzej, évêque de Supraśl
† Warsonofiusz, évêque de Siemiatycze
Nativité du Christ 2025/2026 Varsovie, ville capitale